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AFFAIREUX, EUSE, adj.
Vx. [En parlant d'une occupation, d'une entreprise] Qui donne fort à faire, très absorbant :
1. − C'est trop vous avoir retenu, lui dit-elle, car je sais que le commerce des fèves est fort affaireux par le temps qui court; mais ma calèche, ou plutôt la vôtre, vous fera regagner les moments perdus. Ch. Nodier, Trésor des fèves et Fleur des pois,1844, p. 46.
Spéc., péj. Qui absorbe sans profit un temps utile :
2. Mainvielle ne se mêlait pas volontiers aux conversations affaireuses, et il est vrai de dire qu'il était d'ailleurs fort occupé de son côté. Ch. Nodier ds(Lar. 19e).
Rem. 1. Ce mot du xvies., disparu de la lang. class., semble avoir été relancé, sans grand succès, par le romantisme tardif; le sens du 2eex. de Nodier n'est pas sûr (peut-être faut-il comprendre : « où il est question d'affaires difficiles »). Ac. Compl. 1842 le cite avec le sens de « qui donne de l'embarras » et note qu'il appartient au ,,vieux langage``. Besch. 1845 remarque : ,,Cet adjectif mériterait d'être rétabli dans la langue moderne.`` 2. Besch. 1845 donne en outre, comme vedette distincte, affaireusement « avec embarras d'affaires », avec la rem. ,,vieux mot`` et un ex. de Montaigne, Essais, III, 9 (cf. infra étymol. et hist.), en ajoutant : ,,il pourrait être réintégré dans la langue moderne``. Ce passage avait été cité au début du siècle :
3. Montaigne nous apprend lui-même « que sa véritable profession, dans cette vie, était de vivre mollement, et plutôt lâchement qu'affaireusement ». Mais comment accuser d'égoïsme celui de tous les écrivains qui a le mieux parlé de l'amitié, parce qu'il a parlé de ce qu'il a senti? V. de Jouy, L'Hermite de la chaussée d'Antin,t. 5, 1814, p. 91.
Étymol. ET HIST. I.− Affaireux 1580 « (en parlant de la vie) affairée, remplie de beaucoup d'affaires » (Montaigne, III, 9 [IV, 54] ds Hug. Crates fit pis, qui se jetta en la franchise de la pauvreté, pour se deffaire des indignitez et cures de la maison. Cela ne ferois-je pas. Je hay la pauvreté à pair de la douleur : mais ouy bien changer cette sorte de vie à une autre moins brave et moins affaireuse). II.− Affaireusement 1580 « d'une manière affairée, en s'adonnant aux affaires » (Montaigne, III, 9 (IV, 47-48) ds Hug. : La Fortune m'a aydé en cecy : que puis que ma principale profession en cette vie, estoit de la vivre mollement, et plustost laschement qu'affaireusement, elle m'a osté le besoing de multiplier en richesses). I dér. de affaire*; suff. -eux*; II dér. de affaireux; suff. -ment2*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 1.