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AFFAIBLISSANT, ANTE, part. prés. et adj.
A.− Part. prés. de affaiblir*.
B.− Emploi adj.
1. [En parlant d'une maladie, d'un régime, d'un remède...] Qui rend physiquement faible, altère la santé, diminue la vitalité d'une personne. Remèdes affaiblissants (Ac. 1798-1932) :
1. Vous pouvez remarquer que cette jeune dame, que nous sauverons, est bien moins frappée par la souffrance, que par une langueur affaiblissante. H. Latouche, L.-F. L'Héritier, Dernières lettres de deux amans de Barcelone,1821, p. 117.
2. Au fond, qui n'est pas malade en ce temps-ci? Qui n'éprouve pas, à quelque degré, les effets de ce je ne sais quoi d'affaiblissant et d'inconnu qui se trouve dans l'air qu'on respire? Je ne vois personne qui ne s'en plaigne. F.-R. de Lamennais, Lettres inédites... à la baronne Cottu,1834, p. 256.
3. ... elle était enfin morte, faisant triompher à la fois ceux qui prétendaient que son régime affaiblissant finirait par la tuer, et non moins les autres qui avaient toujours soutenu qu'elle souffrait d'une maladie non pas imaginaire mais organique, ... M. Proust, À la recherche du temps perdu,Du côté de chez Swann, 1913, p. 153.
2. Au fig. [En parlant d'un inanimé abstr.] Qui prive d'une partie de la force morale :
4. ... Trenmor passa sa main sur son front, comme pour en chasser le rêve affaiblissant d'une nuit de douleur et de tendresse. G. Sand, Lélia,1833, p. 325.
5. Je ne sais guère où va l'éducation moderne. De la dureté ancienne exagérée, on passe à une exagération de douceur affaiblissante et dont le relâchement pourrait s'en aller jusqu'à l'âme. E. et J. de Goncourt, Journal,juill. 1861, p. 941.
6. Je comptais quelquefois sur les accidents de cette vie affaiblissante pour surprendre Madeleine en défaut et me rendre maître enfin de cet esprit si sûr de lui. E. Fromentin, Dominique,1863, p. 187.
Prononc. : [afeblisɑ ̃] ou [-fε-], fém. [-ɑ ̃:t]. Cf. affaiblir pour le timbre [e] ou [ε] de la 2esyllabe.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 105.