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ADJUGÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de adjuger*. Adjugé! Employé elliptiquement sous forme de cri public, pour la chose est adjugée! :
1. Le commissaire-priseur continuait : − Allons, allons, messieurs, neuf cent trente! Y a-t-il marchand à neuf cent trente? MmeDambreuse, qui était arrivée sur le seuil, s'arrêta; et, d'une voix haute : − Mille francs! Il y eut un frisson dans le public, un silence. − Mille francs, messieurs, mille francs! Personne ne dit rien? Bien vu? Mille francs! − Adjugé! Le marteau d'ivoire s'abattit. Elle fit passer sa carte, on lui envoya le coffret. Elle le plongea dans son manchon. G. Flaubert, L'Éducation sentimentale,t. 2, 1869, pp. 272-273.
Rem. Par dérision et pour simuler plais. une vente aux enchères :
2. − Camarade, dit Clopin, tu as du malheur. Puis, se levant debout sur son tonneau : − personne n'en veut? cria-t-il en contrefaisant l'accent d'un huissier priseur, à la grande gaieté de tous; personne n'en veut? Une fois, deux fois, trois fois! Et se tournant vers la potence avec un signe de tête : − adjugé! V. Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 112.
Un adjugé. Rare, emploi subst. de cette formule ell. :
3. Le dernier acte est une vente publique, pareille à celle qui a eu lieu à Chenonceaux, où il est tué au milieu d'un adjugé du commissaire-priseur. E. et J. de Goncourt, Journal,nov. 1888, pp. 851-852.
II.− Emploi adj. Qui a été adjugé dans une vente publique (cf. adjuger ex. 4).
Emploi subst., littér. Chose attribuée par décision personnelle rendue publique :
4. Je sais ce que peut la parole éternelle, tout ce qui sur la terre déjà ou dessous souffre la Justice a beau fuir! Je l'ai arrêté pour toujours, je l'ai pris avec mon vers qui ne cessera pas! Je le donne à tous les siècles à regarder, dans le signe qu'il a tracé pour toujours je le donne à lire, J'ai fixé chaque adjugé à sa place tout vivant dans la chose qu'il voulait dire : Il est là, parfait dans son insuffisance pour toujours, tant que durera à entendre mon vers qui ne cessera pas. P. Claudel, Feuilles de Saints,1925, p. 672.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 59.