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ACQUISITIF, IVE, adj.
1. DR. [En parlant d'une prescription] Qui permet de devenir propriétaire :
1. La prescription est donc acquisitive ou extinctive. Lorsqu'elle est acquisitive, on l'appelle aussi usucapion; elle aboutit à faire acquérir, par une possession prolongée pendant un temps déterminé, la propriété d'un immeuble ou d'un droit réel immobilier autre que la propriété, comme un usufruit ou une servitude. Nouveau répertoire de droit, Paris, Dalloz, t. 3, 1964. s.v. prescription civile, § 1.
P. anal. :
2. Les paroles et les enseignements du Christ ne sont pas seulement destinés à notre consommation immédiate. Ils ont une valeur fiduciaire, acquisitive. Ils nous permettent d'acheter, de faire nôtre tout ce qui autour de nous est susceptible d'un prix, tout ce qui dans le momentané peut être échangé contre de l'inépuisable, tout ce qui a cours, tout ce qu'on peut se procurer avec l'argent et l'or dans le domaine de l'actualité. P. Claudel, Un Poète regarde la Croix,1938, p. 10.
2. PHRÉNOL., PSYCHOL. [En parlant des instincts] Qui pousse à acquérir (cf. acquisivité) :
3. Les forces « les plus puissantes » comme aimait à dire Alfred Marshall, mieux vaudrait dire les forces dont l'effet est le plus immédiat dans la vie économique courante, sont exploitées : les instincts acquisitifs, l'âpre combat pour l'argent et le confort; les forces « les plus hautes » ne sont pas absentes d'une société qui n'a perdu ni ses croyances ni ses élites intellectuelles et morales; elles ne le sont pas d'une économie où le sens du service et la quête du progrès et de la liberté restent actifs. F. Perroux, L'Économie du XXesiècle,1964, p. 594.
Rem. ,,Ce mot a été employé comme synonyme d'acquis, connaissances acquises par l'étude ou la pratique.`` (Besch. 1845) (cf. étymol.).
Prononc. [akizitif], fém. [-i:v].
Étymol. ET HIST. − 1. Adj. 1452-1478 « qui s'acquiert (en parlant d'inanimés) » ([Simon Greban] Actes des Apôtres, II, fol. 63a ds Gdf. Compl. : science acquisitive); av. 1480 « que l'on a acquis » (en parlant d'animés) (René d'Anjou, Mortifiement de vaine plaisance ds Œuvres, IV, 24 ds Gdf. Compl. : Tes autres parens et amis naturelz ou acquisitifz); 2. subst. fém. 1370 acquisitive « faculté, art d'acquérir » (Oresme, Politiques, fo17a ds Gdf. Compl. : Et pource aucune acquisitive ou industrie d'acquerir par bataille...). Empr. au lat. acquisitivus, adj. dep. début vies.; prob. d'abord chez Priscien, gramm. (verbum acquisitivum « terme qui exprime l'idée d'acquisition » ds TLL s.v.), transposé par Boèce (Topicorum Aristot. interpretatio, 3, 1, ibid. « qui s'acquiert » en parlant d'un inanimé : illud enim natura bonum est, hoc autem acquisitivum) d'où 1 adj.; lat. médiév. seulement au sens de « qui fait acquérir » (en parlant d'un inanimé) (Albert le Grand, 1, 8c ds Mittellat. W. s.v. : Mercatura, quae est acquisitiva multae pecuniae), 2 substantivation de 1.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 6.
BBG. − Bél. 1957.