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ACERBITÉ, subst. fém.
Caractère de ce qui est acerbe; au propre et au figuré.
A.− Au propre, rare :
1. Ce fruit est d'une acerbité insupportable. Ac.1798-1932.
Rem. Ac. 1798 ajoute : ,,Il est de peu d'usage``, Ac. 1878 et Ac. t. 1 1932 : ,,Il est peu usité``, Besch. 1845 : ,,dans le langage usuel, on se sert plutôt des mots âpreté, âcreté.``
P. ext. (cf. acerbe I B 2) :
2. L'accord de quinte diminuée et sixte peut aussi se transformer en accord de septième de sensible. L'acerbité de cet accord fait qu'on en place généralement la septième à la partie supérieure. Pourtant d'autres dispositions peuvent s'employer. E. Ratez, Traité d'harmonie,1908, p. 52.
B.− Au fig. (cf. acerbe II) :
3. ... il déclare dans son début que l'obligation où il est de raconter ce fait lui pèse, est pour lui un fardeau excessivement à charge, parce qu'elle lui rappelle (cette obligation) la mémoire plus vive de l'acerbité d'un événement qui, bien qu'aucun temps ne puisse pour lui le couvrir d'oubli, ce nonobstant il ne peut y repenser sans se sentir compris tout entier d'horreur. P.-L. Courier, Lettre à Monsieur Renouard,1810, p. 257.
4. Je serai libre de tout lien, je garderai le plus pesant de tous : mes obligations envers ma mère, qui me sont tant reprochées par elle avec une constante acerbité qui me tue. H. de Balzac, Correspondance,1832, p. 154.
5. Lucien comprit l'air aigre qui glaçait cette figure envieuse, l'âcreté des reparties que ce journaliste semait dans sa conversation, l'acerbité de sa phrase, toujours pointue et travaillée comme un stylet. H. de Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 380.
Prononc. : [asε ʀbite].
Étymol. ET HIST. − 1. 1327 « caractère de ce qui est dur, cruel » emploi fig., dans trad. (Jean de Vignay, Mir. hist., 20, 106 (1501) ds Quem. t. 1 1959, 46 : Tu te proposoyes a tollerer non seulement les grandes acerbitéz des convices, mais tous tormens); av. 1356 « id. » dans trad. (Pierre Bersuire, Tite-Live, Annales, fo346ods Gdf. Compl. : et si tenoit le courage des gens, par paeur et par acerbité de paines, en son povoir); 2. 1611 « goût âpre (d'un fruit qui n'est pas mûr) » sens propre (Cotgr. : acerbité glosé angl. acerbitie, sharpnesse, sournesse). Empr. au lat. acerbitas, dep. Cicéron (Planc., 92 ds TLL s.v. acerbitas I, 365, 66 : fructus ... ex sese non ... laetos et uberes, sed magna acerbitate permixtos; de même en lat. médiév., Sigeb., Chron., an. 1144, M. G. Script. VI, p. 388, 47 ds Mittellat. W. s.v. acerbitas, I, 111, 17 : in fructibus habuerunt raritatem et acerbitatem). Emploi fig. (empr. plus anciennement en fr.) aussi dep. Cicéron (Verrines, 1, 81 ds TLL s.v. acerbitas, I, 366, 32 : nisi tanta acerbitas iniuriae, tanta vis sceleris fuisset).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 3.
BBG. − Littré-Robin 1865. − Mots rares 1965. − Nysten 1814-20.