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ACCEPTANT, ANTE, part. prés., adj. et subst.
I.− Part. prés. de accepter*.
II.− Emploi adj. Qui accepte (cf. accepter B et C) :
1. Réceptions douces de la lumière dans les sentiers couverts où je marchais. Mais de la phosphorescence, Nathanaël, ah! que dirai-je? La matière est infiniment poreuse à l'esprit, acceptante de toutes lois, obéissante! Transparente de part en part. Tu n'as pas vu les murs de cette cité musulmane rougir le soir, s'éclairer faiblement la nuit. Murs profonds où la lumière, durant le jour, s'est déversée; ... A. Gide, Les Nourritures terrestres,1897, p. 219.
2. Le religieux épisode en ré majeur de la sonate correspond certainement à cette effusion de l'âme pieuse, croyante, reconnaissante, acceptante, − de même que la course joyeuse qui précède correspondait à la jubilation de Beethoven, dans ses promenades autour et au-dessus de Modling. R. Rolland, Beethoven,Les Grandes époques créatrices, t. 1, 1903, p. 301.
3. Donc Aristote demande à la gymnastique de créer « un esprit fertile en stratagèmes, une âme hardie et prudente, entreprenante et acceptante ». N'est-ce pas cela même que donne notre foot? H. de Montherlant, Les Olympiques,1924, p. 296.
III.− Emploi subst., DR. Qui accepte une convention, un legs (cf. accepter A) :
4. Werdet a fait faillite. J'ai donné des signatures de complaisance, et, pour faire capituler les acceptants qui le savaient, il faut à mes gens d'affaires une absence de votre pauvre ami. H. de Balzac, Correspondance,27 mai 1837, p. 288.
Prononc. : [aksεptɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t].
Étymol. − 1. 1464 subst. terme jur. « celui qui accepte une donation », Cout. d'Anjou et du Maine, 4, 339 (Beautemps-Beaupré) d'apr. Quem. t. 1 1959 : Et aussi voult [le roi] et ordonna que les transporteurs perdissent leurs accions et les acceptanz pugnis d'amende arbitraire, et condampnez ès frais; 1468 id. « id. » (G. Chastell., Chron. des D. de Bourg. I, 72, Buchon ds Gdf. Compl. : Le benefice recheu premier et monstré par le bienfaisant doit estre remuneré en qualité semblable par cognoissanche de l'acceptant); 2. 1541 adj., grace acceptante « grace qui opère un choix parmi les personnes » (Calvin, Inst. 615, Genève, 1611 ds Littré : La grace qu'ils appellent acceptante n'est autre chose que la bonté gratuite du pere celeste, dont il nous embrasse et reçoit en Jesus-Christ). Part. prés. substantivé et adjectivé de accepter* aux accept. I 1 et I 4. HIST. − Entré d'abord dans la lang. en tant que subst. (1464), acceptant appartient au vocab. jur. (cf. 1603, Peleus, Actions foreuses, 259 ds Quem. t. 1 1959 : C'est comme ma convention entre le constituant et l'acceptant); attesté plus tardivement comme terme de polémique relig., il désigne les partisans de la soumission à l'autorité pontificale (cf. 1751, Voltaire, Siècle de Louis XIV, 37 ds DG : L'Église de France resta divisée en deux factions, les acceptants et les refusants). En tant qu'adj., il est d'abord employé dans la lang. commune puis se spécialise, à l'instar du subst., comme terme du vocab. jur. (cf. Fur. 1690 : Celuy qui accepte, qui agrée ce qu'on fait en sa faveur. Dans tous les contracts, on dit qu'un acquéreur ou donataire est présent et acceptant dans les cessions à un absent. Le Notaire prend qualité d'acceptant pour le cessionnaire. Trév. 1752 : Dans les cessions à un absent, le Notaire prend qualité d'acceptant pour le cessionnaire).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 344. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 318, b) 571; xxes. : a) 494, b) 587.