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ÉBRANLER v. tr.
XVe siècle, esbranler. Dérivé de branler.
1. Imprimer un mouvement d'oscillation, mettre en branle (rare). Ébranler une cloche. Surtout à la forme pronominale. Se mettre en branle. Les cloches s'ébranlèrent. Par ext. Se mettre en mouvement, se mettre à avancer. Le train s'ébranle. La procession s'est ébranlée. Les manifestants, une fois rassemblés, s'ébranlèrent.
2. Faire vibrer en imprimant une secousse d'une certaine force ou d'une certaine intensité. Le pas cadencé des soldats ébranlait le pont. Le tonnerre ébranle l'air.
3. Compromettre la stabilité, la solidité de quelque chose. Un tremblement de terre a ébranlé cet édifice. Fig. Cet accident a ébranlé sa santé. Sa raison a été ébranlée. Ébranler un régime, un parti politique, des institutions. La confiance publique s'en trouva ébranlée. Rien n'ébranle son courage, sa résolution.
4. Rendre moins ferme dans ses dispositions d'esprit, dans ses sentiments ; troubler. Ces raisons l'ont ébranlé, ont ébranlé ses opinions, ses convictions. Les menaces ne sauraient m'ébranler. Expr. Rien ne l'ébranle, se dit d'une personne obstinée ou impavide.