| ![]() ![]() ![]() ![]() MOQUER v. tr. et pron. XIIe siècle. D'origine obscure. ★I. V. tr. Railler, tourner en dérision, en ridicule, rire de. Moquer un camarade. Moquer une institution, une tradition. Il a été cruellement moqué. Si vous en usez comme cela, vous vous ferez moquer de vous ou, simplement, vous vous ferez moquer. ★II. V. pron. Se moquer de. ☆1. Se railler de quelqu'un ou de quelque chose, en faire un objet de dérision. On s'est moqué de lui, de son costume. Cette femme s'est moquée de vous, vous a berné. Par litote. Fam. On ne s'est pas moqué de lui, se dit d'une personne à qui l'on a fait des largesses, que l'on a reçue avec faste, etc. • Absolt. Ne pas parler, ne pas agir sérieusement. Quand je dis cela, vous voyez bien que je me moque. Vous vous moquez, je pense. C'est se moquer que d'agir comme vous faites. • Prov. Il ne faut pas se moquer des chiens qu'on ne soit hors du village, il faut se mettre à l'abri du danger avant d'en rire. ☆2. Mépriser ou braver ; montrer de l'indifférence, du dédain, de la désinvolture à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose. Travaillez et moquez-vous du reste ! C'est un homme qui se moque de l'opinion publique, qui se moque de tout. Se moquer des dangers. Pour se plaindre d'une mauvaise manière. De qui se moque-t-on ? C'est se moquer du monde, c'est se moquer des gens que d'agir ainsi. • Expr. fam. Se moquer du tiers comme du quart, de tout indifféremment. Je m'en moque comme de l'an quarante, comme de ma première chemise et, pop., comme de colin-tampon, je ne m'en soucie nullement. |