MISÉRABLE adj.
XII^e siècle. Emprunté du latin miserabilis, de même sens.
☆1. Dont l'état, la condition inspire la pitié, appelle la compassion. Un misérable ivrogne. Connaître un sort misérable. Expr. Faire une fin misérable, mourir dans l'abandon, le dénuement. • Se dit particulièrement d'une personne qui vit dans la misère, et que l'on considère avec pitié et parfois avec condescendance. Une famille, une population misérable. Des réfugiés misérables. Par méton. Il mène une existence misérable. Air, allure misérable. Des vêtements misérables. Un logement misérable. • Subst. Secourir les misérables. • Titre célèbre : Les Misérables, de Victor Hugo (1862).
☆2. En mauvaise part. Dont la conduite suscite le mépris et l'indignation. Il faut être bien misérable pour agir de la sorte. Subst. C'est un misérable, il est capable de tout. Le misérable a confessé son forfait. Par affaibl. et fam. S'emploie parfois pour marquer une réprobation, une feinte sévérité. Petit misérable !
☆3. Qui a peu de valeur ; par ext., dont on fait peu de cas. Une somme misérable. Toutes les excuses qu'il invoque sont misérables.