ISOLÉ, -ÉE adj.
XVI^e siècle. Emprunté de l'italien isolato, « construit en îlot, séparé ».
☆1. Qui est séparé des choses de même nature, qui est à l'écart des autres choses. Une maison isolée du village. Un arbre isolé dans la plaine. Un village isolé dans la montagne. Habiter un endroit isolé, peu fréquenté, à l'écart du passage. Spécialt. ARCHIT. Colonne, statue isolée, qui n'est pas accolée au mur de l'édifice. Un clocher isolé, qui n'est pas attenant à d'autres bâtiments. - TECHN. Qui est protégé par des isolants électriques, thermiques, phoniques. Un fil mal isolé. Une pièce bien isolée. - THERMODYNAMIQUE. Système isolé, dont les échanges avec l'extérieur peuvent être considérés comme négligeables. • Par ext. Qui n'est le fait que d'un ou de quelques individus ; qui n'est pas général ou permanent. Des applaudissements isolés. Des actes de sabotage isolés.
☆2. Se dit d'une personne qui n'est pas accompagnée d'autres personnes ou qui est séparée du groupe dont elle fait partie. Des promeneurs, des passants isolés. Des éléments isolés s'étaient infiltrés dans le dispositif ennemi. Un tireur isolé. Soldat isolé, qui n'appartient à aucun corps ou est momentanément séparé de son unité. • Fig. Qui n'a pas de relations de parenté, d'amitié ou, plus généralement, de relations sociales ou affectives ; qui se tient ou est tenu à l'écart. Il est isolé dans cette ville, dans ce milieu. Vivre isolé. Se sentir isolé, délaissé.