I. GOÛTER ♢ v. tr. et intr.
XII^e siècle, goster. Issu du latin gustare, « goûter, faire une collation », dérivé de gustus (voir Goût).

★I. V. tr.
☆1. Percevoir la saveur de quelque chose en exerçant le sens du goût. Goûter un plat. Boire du vin lentement pour mieux le goûter. Absolt. Il avale sans goûter. Spécialt. Apprécier, vérifier la saveur, la qualité d'un aliment, d'une boisson, en mettant dans la bouche une petite quantité de cet aliment, de cette boisson. Le chef goûte les sauces. Goûtez ce raisin. Le maître de maison a goûté le vin avant de le servir. Par ext. Goûtez donc ce cigare. • Intranst. Goûter à, manger, boire une petite quantité de quelque chose pour en éprouver la saveur. Goûter à un vin, à un plat. Par anal. Goûter à la gloire. Goûter au bonheur d'être libre. C'est un homme qui veut goûter à tous les plaisirs. Expr. Goûter au fruit défendu, enfreindre une interdiction morale. • Goûter de, manger ou boire de quelque chose pour la première fois. Goûtez de ces fruits, de ces friandises. Par anal. Faire l'expérience de. Il a goûté de plusieurs métiers avant d'en choisir un. Il a goûté de la prison. Fam. et iron. Goûter du bâton, être rossé à coups de bâton.
☆2. Trouver agréable, savourer ; jouir de. Goûter la fraîcheur du matin. Goûter les plaisirs de la table. Goûter le repos. Après tant d'années de guerre, ce pays goûte enfin le calme, la paix. • Par ext. En parlant d'une personne. Je n'ai jamais goûté sa compagnie. Elle goûte beaucoup votre société, votre conversation. • Fig. Approuver, apprécier, juger favorablement. Un auteur fort goûté de son vivant. Je ne goûte pas son esprit, ses manières. Il n'a jamais goûté la plaisanterie. Ce genre de spectacle n'est plus goûté du public.

★II. V. intr. Prendre une collation entre le déjeuner et le dîner. Inviter des amis à goûter. Les enfants ont goûté de pain et de confiture.