Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
FORCER v. tr., intr. et pron.
(se conjugue comme Avancer). XIe siècle. Issu du latin populaire *fortiare, de même sens, dérivé de fortia (voir Force).

I. V. tr. 1. Faire céder par force, ouvrir de vive force. Forcer une serrure, une porte. Forcer un coffre. Forcer un barrage. Par ext. Forcer l'accès d'une propriété. Forcer tous les obstacles. ESCR. Forcer le fer, engager le fer avec force pour faire plier l'adversaire. • Expr. fig. Forcer la porte d'une personne, pénétrer chez elle contre son gré. Forcer la consigne, ne pas la respecter, passe outre.
2. Prendre par force, venir à bout de ce qui ou de qui oppose une résistance. Forcer un retranchement, une citadelle. Forcer l'ennemi dans sa retraite. Spécialt. Forcer une femme, abuser d'elle. • Fig. Forcer la victoire, le succès, vaincre, réussir de haute lutte. Forcer le destin, les évènements, les faire servir aux desseins qu'on a conçus. Forcer la décision, l'emporter.
3. Faire céder par la contrainte, obliger à quelque chose. On voulait le forcer au silence, à se taire. Il fut forcé de partir. Personne ne vous y force. Je ne veux forcer personne. Expr. Contraint et forcé, voir Contraindre. • Par méton. Forcer les consciences, les volontés. Forcer sa nature, son inclinaison, son humeur. Expr. Forcer la main à une personne, la faire agir contre son gré. • Par ext. Forcer le consentement, l'approbation d'une personne, les lui arracher. Forcer l'estime, le respect, l'admiration, susciter de tels sentiments par l'effet d'un ascendant irrésistible. Son talent force l'admiration de tous. Il espérait forcer ma confiance.
4. Soumettre à un effort excessif ; pousser au-delà de la limite normale. Forcer un cheval, le faire courir jusqu'à l'épuisement. Forcer un moteur. Forcer sa voix. Forcer la nature, vouloir faire plus qu'on ne peut. Cet acteur force son talent, son jeu est trop appuyé. Expr. Forcer la dose, dépasser la dose prescrite d'un médicament et, fig. et fam., exagérer. Forcer le ton, hausser le ton, élever la voix pour se faire entendre ou, fig., se faire obéir. Par affaibl. Renforcer, accélérer. Forcer le pas, l'allure, la marche, la cadence. VÈN. Réduire aux abois l'animal de chasse. Forcer un cerf. HORT. Forcer un arbre fruitier, une vigne, des fleurs, etc., hâter leur croissance, leur maturation, les faire produire dans des conditions artificielles. - COMPT. Forcer la recette, la dépense, porter en recette, en dépense, plus qu'on a reçu ou dépensé.
5. Fausser, tordre en exerçant une pression trop forte. Forcer une vis, un écrou. Forcer une clef. Par anal. Forcer un muscle, une articulation. • Fig. Forcer le sens d'un mot, d'un texte, le déformer, l'altérer par une interprétation abusive.

II. V. intr.
1. Fournir ou subir un effort excessif. Nous avons dû forcer pour soulever cette armoire. Il a terminé la course sans forcer. Un mât, un cordage qui force. Par méton. Opposer une résistance à une pression, une poussée. Cette charnière, cette porte force. Le voilier forçait contre le courant. • Fig. et fam. Forcer sur, abuser de. Forcer sur la boisson ou, pop., sur la bouteille, boire immodérément.
2. Gagner en force, en puissance, en intensité. Forcer de rames, de voiles (vieilli), faire force de rames, de voiles. Forcer sur les avirons, ramer le plus vigoureusement possible. • Absolt. MARINE. Syn. rare de Forcir. La brise commence à forcer. - JEUX. Fournir une carte plus forte que celles déjà jouées dans la couleur demandée. Aux tarots, on est tenu de forcer.

III. V. pron.
1. Vieilli. Faire quelque chose avec trop de force, de violence. Ne vous forcez point tant, vous vous feriez mal.
2. Se contraindre, faire effort sur soi-même. Je devrai me forcer pour faire cette démarche. Se forcer à ne rien dire ou, class., de ne rien dire.