ENNUI (en se prononce an) n. m.
XII^e siècle. Déverbal d'ennuyer.
☆1. Class. Peine très vive, tourment de l'âme, désespoir. L'ennui de l'absence.
☆2. Langueur, lassitude d'esprit causée par le désœuvrement ou par une occupation dépourvue d'intérêt. Éprouver de l'ennui. Un spectacle qui engendre l'ennui. Cet ouvrage distille l'ennui. Par exag. Mourir d'ennui. Cet opéra est à mourir d'ennui. Un ennui mortel. • Par ext. Lassitude morale engendrée par le sentiment de la vanité des choses. L'ennui de vivre, le dégoût de la vie. Tomber dans un ennui profond. Traîner son ennui comme un fardeau. Languir, dépérir d'ennui. Être rongé par l'ennui. Il ne savait que faire pour tromper son ennui.
☆3. Contrariété, souci. Quel ennui d'avoir oublié mon passeport ! Éviter les sujets d'ennui. Par méton. Ce qui est occasion de contrariété, de souci. En ce sens, souvent au pluriel. Avoir des ennuis de famille, des ennuis domestiques. De gros, de graves, de petits ennuis. Faire, causer, susciter des ennuis à quelqu'un. Tu risques de t'attirer des ennuis. Un ennui d'argent.