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CONTRARIER v. tr.
(se conjugue comme Crier). XIIe siècle. Emprunté du bas latin contrariare, « contredire », « s'opposer par la parole », dérivé de contrarius, « contraire » (voir ce mot).
1. Disposer en sens inverse. COUT. Faire passer un fil tantôt au-dessus, tantôt au-dessous d'un autre fil qu'il croise. Contrarier les fils d'une tapisserie. PEINT. DÉCORATION. Contrarier les lignes, les couleurs, les faire alterner pour obtenir un effet d'opposition, de contraste. - TECHN. Un engrenage à mouvements contrariés, par lequel le mouvement est inversé. - MENUISERIE. Un assemblage à joints contrariés, dont les tenons sont disposés tête-bêche.
2. Freiner, ralentir. Un mouvement qui en contrarie un autre. Le courant de la rivière contrariait les efforts du nageur. Fig. Gêner, contrecarrer. Cet état de choses contrarie l'action du gouvernement. Contrarier les effets d'un traitement médical. Il m'a contrarié dans tous mes desseins. Les amours contrariées de Roméo et Juliette.
3. Mécontenter, chagriner. Cet incident l'a vivement contrarié. Je suis contrarié qu'il ne m'ait pas prévenu. Par méton. Un air contrarié, une mine contrariée.