| ![]() ![]() ![]() ![]() CONTRADICTION n. f. XIIe siècle. Emprunté du latin contradictio, « action de contredire, objection », « incompatibilité » en logique, puis « querelle ». ☆1. Action de s'opposer à ce que quelqu'un affirme. Avoir l'esprit de contradiction, le goût, la manie de la contradiction. Ne pas admettre, ne pas tolérer la contradiction. Les contradictions ne l'ont pas rebuté. Se heurter à une contradiction énergique. Porter la contradiction dans une réunion politique. Le projet fut adopté sans contradiction, sans opposition. • Par ext. Être en contradiction avec, ne pas correspondre à, ne pas être en accord avec. Son témoignage est en contradiction avec le vôtre. Votre attitude est en contradiction avec nos principes. ☆2. Le fait de se contredire, d'avancer des idées inconciliables, d'éprouver des sentiments incompatibles, de tenir des propos incohérents. Il est déchiré par ses contradictions. Il est sans cesse en contradiction avec lui-même. Votre raisonnement est un tissu de contradictions. Les contradictions du cœur humain. Sa déposition comporte des contradictions. • Par ext. Les contradictions d'un système économique, d'un régime politique. ☆3. PHIL. LOGIQUE. Rapport entre deux termes qui s'excluent, dont l'un est la négation de l'autre. Dire qu'une chose est, tout en affirmant qu'elle n'est pas, implique contradiction. La logique aristotélicienne est fondée sur le principe d'identité, le principe du tiers exclu et le principe de contradiction (dit aussi de non-contradiction). La logique dialectique fait de la contradiction le moteur de la pensée. ☆4. RHÉTOR. Rapport d'opposition dont on tire un effet de style. Antithèse, antiphrase, oxymoron sont des figures fondées sur la contradiction. |