| ![]() ![]() ![]() ![]() BROCHER v. tr. XIe siècle, au sens de « piquer de l'éperon » ; XIIIe siècle, au sens 1 ; XVIIIe siècle, au sens 2. Dérivé de broche. ☆1. TEXTILE. Tisser en ajoutant sur le fond uni d'une étoffe des fils d'or, d'argent, de soie, etc., pour former des dessins en léger relief. Brocher d'or une étoffe. Une robe de cérémonie brochée de soie. Par ext. COUT. Fixer au moyen de fils des ornements sur un vêtement. Un corsage broché de perles, de paillettes. ☆2. RELIURE. Coudre, au moyen de fils passés dans la marge intérieure, des feuilles préalablement pliées et assemblées, et les revêtir ensuite d'une couverture de papier. Par ext. Assembler des feuilles en volume par tout autre procédé, en particulier par collage. Brocher un livre. Faire brocher un manuscrit, des partitions de musique. Faire relier des livres brochés. Fig. et vieilli. Composer, faire à la hâte. Il a broché son mémoire en quatre heures. ☆3. Enfoncer avec un brochoir des clous dans le sabot d'un animal pour le ferrer. MÉCAN. Usiner un trou au moyen d'une broche. ☆4. HÉRALD. En parlant d'une pièce ou d'un meuble, passer d'un bout à l'autre de l'écu ou par-dessus d'autres pièces, en les couvrant partiellement. Dans cet écu, des lions brochent sur des chevrons. Les anciens ducs de Bourbon portaient de France à la bande brochant sur le tout. Expr. fig. et iron. Brochant sur le tout, pour comble de malheur, de ridicule. Il est ignorant, ennuyeux et, brochant sur le tout, très prétentieux. |