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MARCHÉ n. m.
Xe siècle, marched . Issu du latin mercatus, de même sens.
1. Lieu public où l'on vend et achète les denrées, les marchandises, les objets d'usage courant. Un marché couvert. Un marché en plein air. La place du marché. Vendre ses produits sur le marché. Aller au marché. Faire ses provisions au marché ou, ellipt. et fam., faire son marché. Marché aux fleurs, aux herbes, aux grains, aux poissons, aux bestiaux. • Spécialt. Marché aux puces, où se vendent des objets d'occasion, souvent de faible valeur. Marché-gare, lieu de vente en gros où les denrées peuvent être livrées et réexpédiées par voie ferrée. Le marché-gare de Perpignan, de Rungis. • Par méton. Réunion en ce lieu des marchands et de leurs clients. Marché hebdomadaire. C'est demain jour de marché. Le marché se tient chaque samedi. • Par anal. Ville, pays où l'activité commerciale est importante. Venise fut, au Moyen âge, le marché des épices de l'Occident.
2. Convention verbale ou écrite qui définit les conditions d'une vente. Conclure, rompre un marché. Faire un marché avantageux, un bon, un mauvais marché. Être en marché avec quelqu'un. Il y a eu un marché entre eux. Marché conclu ! se dit pour signifier qu'il y a accord entre deux personnes sur une transaction. • Expr. Marché de dupe ou de dupes, transaction, affaire où l'une des parties est abusée par l'autre. Mettre à quelqu'un le marché à la main (vieilli) ou en main, l'obliger à se décider. • Loc. fig. et fam. Par-dessus le marché, en plus, en outre. Il a tout refusé et, par-dessus le marché, il nous a injuriés. • Spécialt. DROIT. Marché public ou, simplement, marché, convention de droit administratif passée entre l'État, une collectivité ou un établissement public et une entreprise privée, portant sur la fourniture de marchandises, l'exécution de travaux ou la prestation de services. Marché de fournitures. Marché de travaux. Marché par adjudication, sur appel d'offres . Marché de gré à gré, voir Gré. Marché négocié, qui est passé sans recours à un appel d'offres, mais après que le maître d'œuvre a consulté plusieurs entreprises. • BOURSE. Se dit des différentes formes de convention qui régissent les transactions sur les valeurs mobilières. Marché du comptant ou au comptant, voir Comptant. Marché à terme, vente de valeurs dont la livraison et le paiement sont reportés à une date ultérieure, dite de liquidation, et qu'on appelle aussi Marché à règlement mensuel. Marché à prime, opération à terme dans laquelle l'acheteur peut, moyennant le paiement d'une prime convenue, renoncer à l'acquisition des titres à la date de liquidation.
3. Prix de ce qu'on achète ou de ce qu'on vend. En ce sens, ne s'emploie plus aujourd'hui que dans des locutions, avec les adjectifs bon ou meilleur, pour désigner un prix peu élevé, ou inférieur à un autre. Le bon marché de cette étoffe m'a tenté. Vendre sa marchandise à bon marché. Je l'ai obtenu à bon marché, à un prix avantageux. Vous trouverez ailleurs cet article à meilleur marché, moins cher. Vivre à bon marché, sans qu'il en coûte trop d'argent. Adjt. (invariable dans cet emploi). Il a trouvé de vieilles gravures bon marché. Des produits bon marché, peu coûteux. Parfois péj. Une étoffe bon marché, de qualité médiocre. • Expr. fig. Faire bon marché d'une chose, la prodiguer, ne pas l'épargner ou, plus souvent aujourd'hui, en faire peu de cas. Il fait bon marché de sa peine, de son temps. Il fait bon marché de sa réputation. Avoir bon marché de quelqu'un (vieilli), avoir facilement l'avantage sur lui. Son adversaire aura bon marché de lui. • Expr. proverbiales vieillies. On n'a jamais bon marché de mauvaise marchandise, la mauvaise marchandise coûte toujours trop cher relativement à ce qu'elle vaut. Les bons marchés ruinent, on dépense trop d'argent lorsque, tenté par le bon marché, on achète des choses inutiles. • Loc. fig. à bon marché, à peu de frais, sans beaucoup de peine. Il s'est fait une réputation d'esprit à bon marché. Expr. En être quitte à bon marché, ou s'en sortir à bon marché, sortir d'une situation critique avec moins de perte, moins de dommage qu'on en avait à craindre.
4. ÉCON. Ensemble des opérations commerciales relatives à une catégorie de biens. Le marché du coton, du blé, du sucre, du café. Le marché de l'or. Les prix du marché sont à la baisse. Acheter, vendre au cours du marché. Le marché financier, monétaire. Le marché des valeurs mobilières. Par ext. Le marché du travail, l'ensemble des offres et des demandes d'emploi. • Par méton. Lieu, place où, par la confrontation de l'offre et de la demande, s'établissent le prix, le cours des denrées, des marchandises, des valeurs mobilières. Le marché de Paris, de Londres. Les marchés, l'ensemble des places financières. Effondrement des marchés. • Spécialt. Économie de marché, système économique où les échanges se règlent selon la loi de l'offre et de la demande, par opposition à Économie dirigée. Marché officiel, où les prix sont fixés par l'autorité publique. Marché libre. Marché parallèle, qui ne tient pas compte des cours officiels. Marché noir, marché clandestin où l'on peut se procurer au prix fort des produits officiellement contingentés. • Par ext. Ensemble de clients potentiels, déterminés selon des critères géographiques, sociaux, etc. Le marché français, européen. Le marché intérieur. Le marché mondial. Conquérir des marchés étrangers. Gagner des parts de marché. Étude de marché. Un marché commun, une union économique de pays ayant aboli entre eux les barrières douanières. Le Marché commun, désignation usuelle, employée jusqu'en 1992, de la Communauté économique européenne instituée par le traité de Rome en 1957 et devenue l'Union européenne.