INERTIE (tie se prononce cie) n. f.
XIV^e siècle. Emprunté du latin inertia, « ignorance de tout art ; inertie, inaction ».
☆1. État de ce qui est inerte. PHYS. Propriété qu'ont les corps de ne pouvoir modifier eux-mêmes leur état de mouvement. Principe d'inertie, principe selon lequel un corps, en l'absence d'une force extérieure agissant sur lui, reste en l'état de repos ou de mouvement uniforme rectiligne. Moment d'inertie, voir Moment. Masse d'inertie, voir Masse. Force d'inertie, résistance que les corps opposent au mouvement et qui dépend de leur masse. - CHIM. Dans un système chimique, absence de réaction entre des substances normalement propres à réagir. - AÉRON. Navigation par inertie, navigation à l'aide d'une centrale inertielle. - PHYSIOL. État d'un organe qui a perdu ses facultés contractiles. Inertie utérine, absence ou insuffisance de contractions de l'utérus pendant l'accouchement.
☆2. Fig. Manque absolu d'activité ou d'énergie. Rester dans une complète inertie. Être plongé dans une profonde inertie. Vivre dans un état d'indifférence et d'inertie. Être tiré de son inertie. Sortir de son inertie. L'inertie de l'administration. Force d'inertie, résistance passive qui consiste à rester inactif, à ne pas exécuter ce qui est demandé ou ce qui est nécessaire. Il oppose à toutes les réclamations la force d'inertie.