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DOYEN, -ENNE n.
XIIe siècle, deien. Du latin ecclésiastique decanus, « dizenier, responsable de dix hommes », dérivé de decem, « dix ».

I. N.
1. Celui qui est le plus ancien, celle qui est la plus ancienne suivant l'ordre de réception dans un corps, dans une compagnie. Le doyen de la cour d'appel. Le doyen d'élection de l'Académie française.
2. Celui qui est le plus ancien, celle qui est la plus ancienne en âge. Le doyen du groupe. La doyenne des Français. On dit aussi Doyen d'âge, dans les assemblées ou compagnies délibérantes. Il préside l'assemblée comme doyen d'âge.

II. N. m.
1. RELIG. CATHOL. Membre prééminent d'une assemblée collégiale. Doyen du Sacré Collège, des cardinaux. Doyen de la Rote, du tribunal de la Rote. Par ext. Prêtre qui est à la tête d'un doyenné. En apposition. Curé doyen.
2. ENSEIGN. Jusqu'en 1968, professeur désigné par élection et chargé, dans chacune des facultés d'une université, de fonctions administratives et directoriales. Le doyen de la faculté des sciences. Doyen honoraire. Elle est doyen de la faculté. Madame le doyen. Auj. Nom parfois donné au directeur d'une unité de formation et de recherche.
3. DROIT. Le doyen des juges d'instruction, dans un tribunal pourvu de plusieurs juges d'instruction, le plus ancien dans la fonction, généralement chargé de recevoir les plaintes. Le doyen d'une chambre de la Cour de cassation.