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ARRÊT n. m.
XIIe siècle, arest. Déverbal d'arrêter.
1. Le fait d'arrêter, de s'arrêter, d'interrompre un mouvement, une action ; état de ce qui est arrêté. L'arrêt d'un moteur, d'un appareil. On a décidé l'arrêt des travaux. L'arrêt de croissance, de développement d'un enfant. Il est mort d'un arrêt du cœur. Il ne faut pas descendre avant l'arrêt complet du train. Arrêt facultatif, obligatoire d'un autobus. Temps d'arrêt, court moment d'interruption dans un mouvement, une activité. Marquer un temps d'arrêt avant de traverser. Par méton. Temps pendant lequel on reste arrêté. Nous avons fait un arrêt de quelques heures à Bordeaux. Endroit où s'arrête un véhicule assurant les transports publics. Savez-vous où se trouve l'arrêt d'autobus le plus proche ? L'arrêt du tramway a été déplacé. Je descends au prochain arrêt.
2. Loc. À l'arrêt, momentanément arrêté. Un véhicule à l'arrêt. Sans arrêt, sans discontinuer. Il travaille sans arrêt. Elle se plaint sans arrêt. En arrêt, immobile et, fig., attentif ou émerveillé. L'enfant est tombé en arrêt devant la pâtisserie.
3. Spécialt. DROIT DU TRAVAIL. Arrêt de travail, le fait, pour un salarié, d'interrompre son travail pour raison de maladie ou d'accident. Par méton. Attestation du médecin certifiant qu'un salarié doit interrompre son travail. Le médecin a signé un arrêt de travail. - ÉQUIT. Façon dont un cheval s'arrête ; action de la main pour ralentir l'allure d'un cheval ou l'arrêter. - CHASSE. Action du chien couchant qui s'immobilise à la vue du gibier. Ce chien a fait un bel arrêt. Il est à l'arrêt, en arrêt. Tenir le gibier en arrêt, être en arrêt devant le gibier. Chien d'arrêt, chien dressé à s'arrêter quand il sent le gibier. - ESCR. Coup d'arrêt, par lequel on arrête en étendant le bras un adversaire qui avance et, fig., manœuvre destinée à interrompre le cours d'un phénomène jugé dangereux. Tenter de donner un coup d'arrêt à l'inflation. - JEUX DE BALLON. Action d'intercepter et de bloquer le ballon. Arrêt de volée, en rugby, réception par un joueur immobile du ballon envoyé au pied, avant qu'il ne touche le sol. - TECHN. Dispositif, objet en saillie destiné à freiner, arrêter ou empêcher un mouvement. L'arrêt d'une serrure. Des arrêts de persienne. Cran d'arrêt, voir Cran. - COUT. Point d'arrêt, placé à l'extrémité d'une ouverture pour empêcher le tissu de se déchirer.
4. DROIT. Jugement d'une cour souveraine, par lequel une question de fait ou de droit est décidée. Poursuivre un arrêt. Prononcer un arrêt. Rendre un arrêt. Lever, casser un arrêt. Se pourvoir contre un arrêt. Exécuter un arrêt. Arrêt de la cour d'appel, du Conseil d'État, de la Cour des comptes. Arrêt de mort. Arrêt de non-lieu. Arrêt provisoire. Arrêt de cassation, arrêt d'une chambre de la Cour de cassation, annulant pour un motif de droit une décision contestée. Arrêt de rejet, arrêt de la Cour de cassation prononçant le rejet d'un pourvoi. • Fig. et vieilli. Jugement de Dieu, du destin ; décision des hommes qui ont ou croient avoir quelque autorité. Les arrêts de Dieu, de la Providence. Il faut se défier des arrêts de la critique. • Spécialt. Saisie de la personne ou de ses biens. On a fait arrêt sur son salaire. Faire saisie et arrêt ou saisie-arrêt entre les mains de quelqu'un. Mandat d'arrêt, ordre d'incarcération délivré par le juge d'instruction. Maison d'arrêt, prison destinée à recevoir des personnes condamnées à une peine de moins d'un an ou soumises à la détention provisoire.
5. MILIT. Au pluriel. Sanction infligée à un officier, un sous-officier, lui interdisant de sortir d'un lieu donné. Arrêts simples. Arrêts de rigueur. On l'a mis aux arrêts. Il est aux arrêts dans sa chambre. Garder ses arrêts. Lever les arrêts. Anciennt. Arrêts de forteresse, condamnant à la prison militaire.