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ACADÉMIE, subst. fém.
I.− Jardin d'Académos, près d'Athènes, où le philosophe Platon donnait son enseignement :
1. C'est sous les portiques et dans les jardins de l'Académie que Platon expliquoit à ses disciples le système du monde intellectuel. G. de Staël, De l'Allemagne,t. 3, 1810, p. 316.
P. ext. École des disciples de Platon ou de leurs successeurs :
2. ... de toutes les sectes de philosophie, les plus considérées à Rome furent celle des stoïciens, qui parloient de la vertu, et celle de l'Académie, qui cherchoit de tous côtés, ne se fixoit que dans son incertitude, et n'affirmoit pas de vérité, de peur de soutenir une erreur. L.-G. de Bonald, Législation primitive,t. 1, 1802, p. 14.
3. Cicéron, en vrai représentant de l'école directement sortie de Platon, après vous avoir répété avec conviction les enseignements supérieurs de l'Académie primitive, finira par se fondre insensiblement dans l'Académie sceptique de Carnéade et d'Arcésilaüs. P. Leroux, De l'Humanité,t. 2, 1840, p. 463.
Rem. Les historiens de la philos. distinguent l'ancienne et la nouvelle Académie.
II.− Compagnie d'écrivains, d'artistes, de savants; lieu où elle se réunit.
A.− Spéc. L'Académie française et les quatre autres académies forment l'Institut de France (Ac. des Inscriptions et Belles-Lettres, Ac. des Sciences, Ac. des Beaux-Arts, Ac. des Sciences morales et politiques) :
4. Quant à Voltaire, tout le monde a lu, dans son discours de réception à l'Académie françoise, ces mots remarquables : « Qui oseroit parmi nous entreprendre une traduction des Géorgiques de Virgile? » J. Delille, L'Homme des champs,Préf., 1800, p. xxi.
5. L'Académie a un grand malheur, c'est d'être la seule corporation un peu durable qui n'ait jamais cessé d'être ridicule. A. de Vigny, Le Journal d'un poète,18 déc. 1836, p. 1051.
6. L'Académie, après tout, a été une grande chose, et peut et doit le redevenir, grâce à tous les hommes de pensée et d'avenir dont je ne suis que le maréchal des logis, grâce aux vrais poëtes, grâce aux vrais écrivains, grâce à vous. Mon cher Alphonse Karr, vous serez de l'Académie un jour. Il y a là, même à cette heure, de grands talents et d'excellents esprits qui vous aiment et qui vous tendront la main; les académies, comme tout le reste, appartiennent à la nouvelle génération. V. Hugo, Correspondance,1841, p. 587.
7. Ceux-ci [les membres de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres] (...) jouent à l'Institut le rôle que le dicton populaire attribue à la cinquième roue d'un carrosse. Ils forment une académie; ils devraient être à peine une section d'académie : ils sont quarante, dix suffiraient. À proprement parler, cette académie n'a pas de physionomie propre. Littéraire, elle se confond avec l'Académie française; archéologique, elle confine à l'Académie des Beaux-Arts; scientifique, elle touche par quelques points, tels que la géographie et l'histoire, à l'Académie des Sciences et à celle des Sciences morales et politiques; ... L. Reybaud, Jérôme Paturot,1842, p. 283.
8. Ce n'est pas la religion que je défends, c'est l'Académie; c'est la raison, la philosophie, la distinction du bien et du mal, la loi morale, la liberté. F.-A.-P. Dupanloup, Journal intime,1863, p. 235.
9. ... elle s'était épanouie sous les regards admiratifs des membres de l'Académie française, des savants, des économistes des cinq classes de l'Institut. J.-E. Blanche, Mes modèles,1928, p. 103.
10. Seule une histoire à la Port-Royal pourrait réussir le portrait de l'Académie Richelieu, mêlée à la durée historique de la littérature française. Mais une « histoire » de l'Académie Goncourt, cela paraîtrait évidemment fort mince, ou bien fort lourd. A. Thibaudet, Réflexions sur la littérature,1938, p. 241.
Rem. Le mot académie, empl. sans adj. ni compl., désigne l'Académie française (ex. 5; elle est parfois appelée Académie Richelieu, cf. ex. 10).
B.− P. anal. Toute société dont les membres s'occupent de lettres, d'arts, de sciences ou de quelque autre spécialité :
11. Je croyais de bonne foi être le premier qui eût conçu, de nos jours, l'idée de l'académie des gastronomes; mais je crains bien d'avoir été devancé, comme cela arrive quelquefois. J.-A. Brillat-Savarin, Physiologie du goût,1825, p. 388.
12. Comprenant quelle relation intime unit la poésie mesurée et la musique vocale, il avait établi dans sa maison de plaisance au faubourg Saint-Marceau une académie de beaux-esprits et de musiciens, dont l'objet principal était de mesurer les sons élémentaires de la langue. Ch.-A. Sainte-Beuve, Tableau hist. et crit. de la poésie française et du théâtre français au XVIesiècle,1828, p. 82.
13. Quant aux souvenirs poétiques, Toulouse fut le foyer de la poésie du Moyen Âge; ce fut dans cette ville que fut établie la première cour d'amour, institution dont l'Académie des jeux floraux a tiré son origine. M. de Guérin, Correspondance,1830, p. 33.
14. Alors les emplois ne seront plus donnés à l'intrigue et à la faveur, mais selon les diverses bosses de la tête. Ce sera le temps enfin où tout sera bien réglé dans la machine politique et sociale, lorsque chacun occupera la place et exercera la profession que lui assigneront ses bosses. En attendant cette heureuse époque, je me demande pourquoi l'Académie phrénologique ne se charge pas dès à présent, plutôt que l'Académie française, de décerner les prix de vertu. Ce serait épargner beaucoup de peine et d'enquêtes à MM. de l'Institut; car chaque individu vertueux a la bosse de sa vertu, et la vertu de sa bosse. A. de Musset, Revue des Deux Mondes,30 août 1832, p. 637.
15. Pleins de goût et de feu, ces jeunes doctrinaires formaient une société d'une espèce rare, une académie à la fois savante, policée et enthousiaste. M. Barrès, Les Diverses familles spirituelles de la France,1917, p. 162.
Rem. 1. Les dict. encyclop. renseignent sur les nombreuses ac. existant en France et à l'étranger : Académie de médecine, de marine, d'apiculture, etc.; Académie Goncourt; Académie royale de Belgique, etc. 2. On observe dans plusieurs ex. un emploi iron. du mot académie (cf. ex. 5, 14). Cf. encore :
16. Si j'avais à écrire une histoire de France d'après-guerre, je ferais une place à part au « Bœuf sur le toit », sorte d'académie du snobisme qui donne en outre la clef d'une foule de liaisons, de contrats et de mouvements, tant littéraires que politiques ou sexuels. L.-P. Fargue, Le Piéton de Paris,1939, p. 49.
III.− ENSEIGNEMENT
A.− École supérieure.
1. Académie de dessin, de peinture, de danse, d'architecture. Nom donné à des écoles où un maître enseigne, selon ses méthodes propres, la pratique du dessin, de la peint., etc. :
17. Dans une toile énorme, où se voyaient trop clairement les habitudes récentes de l'académie de peinture, M. Papety avait néanmoins trouvé des poses heureuses et quelques motifs de composition; et malgré sa couleur d'éventail, il y avait tout lieu d'espérer pour l'auteur un avenir sérieux. Ch. Baudelaire, Salon de 1845,1845, p. 55.
P. méton. :
a) Représentation peinte ou dessinée d'un modèle nu, servant d'exercice dans les académies de dessin ou formant des études préparatoires à l'exécution de tableaux achevés :
18. ... si d'autres figures nues de la planche XLII [dans l'album Villard de Honnecourt] ne sont pas des académies d'après nature, je serais tenté d'y voir encore la copie arrangée de quelque bas-relief antique. P. Mérimée, Études sur les arts au Moyen-Âge,1870, p. 366.
b) Ce modèle :
19. − Un bon garçon, cet Alexandre, dit Claude (...) il est superbe, le gredin; je l'ai vu nu, et s'il voulait me poser des académies, en plein air... É. Zola, Le Ventre de Paris,1873, p. 621.
c) Fam. Corps, anatomie :
20. On peut ici satisfaire son goût pour l'académie humaine. Quantité de messieurs marchent complètement nus, ce qui fait détourner les yeux des Anglaises; ... G. Flaubert, Correspondance,1849, p. 135.
Rem. Arg. des écoles. Académie s'abrège parfois en aca pour désigner le dessin d'académie :
21. Le dessin d'académie est encore désigné par l'abréviation aca. Lévy-Pinet1894, p. 283.
2.
a) Anc. Académie (d'équitation). Lieu où les jeunes gens apprenaient l'équitation et autres exercices du corps :
22. Vallombreuse n'était pas d'une force égale à celle de Sigognac; mais il avait, comme il convenait à un homme de sa qualité, fréquenté longtemps les académies, mouillé plus d'une chemise aux salles d'armes, et travaillé sous les meilleurs maîtres. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 419.
Rem. Cet emploi, vieilli au xixes., est utilisé ici par souci de « couleur locale ».
b) Académie nationale de musique. Opéra de Paris (siège d'une école de danse).
3. À l'étranger
a) Synon. de université (établissement d'enseign. supérieur) :
23. ... parmi celles qui sont instruites, vous en verrez qui sont professeurs dans les académies, et donnent des leçons publiquement en écharpe noire; ... G. de Staël, Corinne,t. 1, 1807, p. 294.
b) Établissement privé d'éducation ou d'instruction :
24. ... les deux petites avaient été mises en pension à l'académie de jeune filles de Mrs Fenning à Clapham, et les élèves de Mrs Fenning connurent bientôt les beaux yeux, les chemises ouvertes et les boucles folles du frère d'Hellen Shelley. A. Maurois, Ariel ou la Vie de Shelley,1923, p. 56.
P. méton. Grand concert :
25. Il est même question, en novembre 1819, d'organiser pour Noël une « académie », c'est-à-dire un grand concert, où l'on donnerait le Gloria de la Messe et « la nouvelle sonate », que Beethoven jouerait. R. Rolland, Beethoven,Les Grandes époques créatrices, t. 1, 1903, p. 216.
Rem. Il s'agit d'un calque sém. de l'arg. scol. all. Akademie.
B.− En France, division territoriale et administrative de l'Université (au sens d'ensemble des établissements et des maîtres d'enseignement public de tous degrés), placée sous l'autorité d'un recteur :
26. Tout ce monde de républicains et de libéraux a l'air de professeurs : on se croirait à une soirée chez un recteur d'académie de province. E. et J. de Goncourt, Journal,fév. 1864, p. 17.
Fam. Bureaux de l'Inspection académique (aller à l'-, etc.).
Officier d'académie. Personne décorée des palmes académiques :
27. M. Armand Lebrun est à cause de cette publication, nommé par le ministre de l'Instruction publique : officier d'académie. Il y a lieu, devant cette consécration accordée par l'Université, de recommander encore une œuvre excellente, livre autant qu'album, à laquelle le public international avait déjà donné cette première des sanctions, le succès. S. Mallarmé, La Dernière mode,1874, p. 794.
Rem. Synon. mod. : chevalier des palmes académiques, 1erdegré de cette distinction, précédant celui de l'officier d'Instruction publique.
IV.− Maison de jeu ou de plaisir :
28. Marchés, cabarets, académies de jeux fermés. C. Desmoulins, Le Vieux Cordelier,1793, p. 260.
Académie de billard :
29. Le restaurant (...), immense hall, plein de monde, de lumières et de bruit, était à la fois une taverne, un dancing, une académie de billard : on pouvait y passer la soirée dans la fumée des cigares, le cliquetis des billes et la langueur des valses. R. Martin du Gard, Les Thibault,La Belle saison, 1923, p. 1044.
Argotique
a) Académie d'amour. Maison de prostitution (d'apr. A. Bruant, L'Argot au XXesiècle, dict. français-argot, Suppl. 1905, p. 460).
b) ,,Cabaret où se réunissent les voleurs.`` (A. Bruant, L'Argot au XXesiècle, dict. français-argot, Suppl. 1905, p. 460).
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [akademi] Enq. : /akademi/. 2. Dér. et composés : académicien, académifier, académique, académiquement, académisable, académisation académiser, académisme, académiste. 3. Hist. − Le mot apparaît sous sa forme actuelle avec un accent aigu au xvies. (cf. étymol.), il est attesté sous cette forme ds Ac. 1694, ds Trév. 1704, puis régulièrement à partir d'Ac. 1718. Au xvies., on rencontre également la forme academie, sans accent (cf. étymol. et ex. de F. de Sales ds Gdf. Compl.), encore empl. comme vedette ds Fur. 1690, 1701 et ds Rich. 1710. Le mot entre dans la lang. au début du xvies. (cf. étymol.) sous la forme achademie (prob. hypercorrection pour un mot d'origine grecque.).
Étymol. ET HIST. − Corresp. rom. : esp. academia; port. académia; cat. acadèmia; ital. accademia; roum. academie. I.− a) 1508-1517 « lieu où se tenait l'école de Platon » (Fossetier, Chron. Marg., ms. Brux. VIII, II, fo25a ds Gdf. Compl. : l'autel de Venus situé en achademie), 1532 p. anal. (mais non encore spécialisé au sens II) (Rabelais, Pantagruel, ch. vi, éd. Verdun L. Saulnier, p. 32 : « Mon amy, dont viens-tu à ceste heure? » L'escholier luy respondit : « De l'alme, inclyte et célèbre académie que l'on vocite Lutèce. − Qu'est-ce à dire? dist Pantagruel à ung de ses gens. − C'est [respondit-il] de Paris ... »), attest. isolée; b) 1694 « les disciples de Platon » (Ac. s.v. : Il se prend aussi pour la secte même de ces Philosophes. L'Académie était d'opinion...). II.− 1. [Idée d'« enseignement »; sup. sém. III et IV] ca 1535 synon. de Collège de France, fondé en 1530 (Marot, Epitre au Roy, du temps de son exil à Ferrare [publ. en 1544] ds Œuvres, éd. P. Jannet I, p. 214 : Autant comme eulx, sans cause qui soit bonne, Me veult de mal l'ignorante Sorbonne : Bien ignorante elle est d'estre ennemye De la trilingue et noble academie Qu'as erigée); 1566 « établissement où l'on enseignait certaines disciplines » (Discours fantastique de Iustin Tonnellier composez en italien par J.-B. Gelli Academic. florentin et nouvellement traduits en françois par C[laude] D[e] K[erquifinen], Lyon, éd. 1575, 119 : on m'a conté ces iours ici de quelques ieunes hommes qui ont encommencé de dresser une escole en langue vulgaire qu'ils appellent Académie); p. ext. : a) 1630 académie des jeux « livre où l'on donne les règles de certains jeux (billard, cartes, etc.) » (Chapelain, Les gueux ou la vie de Guzman d'Alfarache, III, 247 ds Brunot t. 6, p. 588); 1666 « maison de jeux, tripot » (Ordonnance ds Trév.) 1752 s.v. Académie : Voulons que les Ordonnances de Police pour chasser ceux chez lesquels se prend et consomme le tabac, qui tiennent Académie, brélans, jeux de hasard et autres lieux défendus, soient exécutées; b) 1671 « lieu où la noblesse apprenait l'équitation » (Sév., 12 août ds Dub.-Lag. 1960 : [M. de Locmaria] a soixante mille livres de rente, et sort de l'académie) vieilli dans lexicogr. xixes.; 1694 « écoliers qui fréquentent une académie d'équitation » (Ac. s.v. : ... Ce jour-là un tel Escuyer fit monter toute son Académie à cheval); c) p. méton., à partir de « école de dessin », 1653 « exercice d'école dessiné d'apr. un modèle » terme de B.-A. (Hilaire Pader, La Peinture parlante, p. 17 : Prens garde toutes-fois... que par l'anatomie Tels corps ne soient trop secs en ton académie. Note : Un académie. C'est une figure desseignée conformément au modèle qui est un homme que les peintres payent pour les servir en le despouillant tout nud et qu'ils mettent en acte c'est-à-dire en posture, d'où ledit Modelle ne doit bouger sans en advertir les escoliers qui desseignent dans l'Académie d'où leurs figures tirent leur nom) d'où p. ext. 1865 « le modèle lui-même » (E. et J. de Goncourt, Journal, 22 mai 1865); 1849 « corps » « anatomie » terme fam. (G. Flaubert); d) 1808 terme dr. admin. « chaque circonscription des universités de France » (Décret du 17 mars 1808 ds DG); 2. [« Société savante »; sup. sém. II] 1570 « société constituée, formée de gens de lettres, de savants, d'artistes » date de fondation, à Paris, de l'Académie de poésie et de musique par Antoine Baïf et Thibaud de Courville (cf. Dict. des Lettres françaises du XVIes., Paris, 1951, s.v.), 1573 « id. » (A. de Baïf, Euvres en rime, éd. Marty-Laveaux, II, 229, Poème dédié à Charles IX : Je di premier comment En vostre académie on euvre incessamment Pour, des Grecs & Latins imitant l'excellence, De vers & chants reglez decorer vostre France Avecque vostre nom); 1635 Académie française, fondée par Richelieu; 1835 Académie, emploi abs. : Ac. s.v. : (...) Il se dit quelquefois absolument de l'Académie française, Un discours de réception à l'Académie. I empr. au lat. Acadēmīa (< gr. Α κ α δ η ́ μ ε ι α) « jardin consacré au héros Α κ α ́ δ η μ ο ς aux alentours d'Athènes, où enseignait Platon » (dep. Cicéron, De oratore, 11 ds TLL, 246, 1) [datation « 1508, Baïf » (Dauzat 1964) procède d'une confusion entre 1508, date des Chron. Marg., et la date de fondation de la première Académie par Antoine De Baïf 1570, voir sup.; 1508 ne peut être la date d'œuvres litt. de Lazare Baïf (1496-1547) ni d'Antoine de Baïf (1532-1589)]. II empr. à l'ital. a(c)cademia (lui-même empr. au lat. acadēmīa, voir sup.); au sens de « lieu où enseignait Platon », dep. 1262-1347, Bartolomeo da S. Concordio ds Batt. t. 1 1961; au sens II 1 seulement à partir du xviies. (Raim. Montecuccoli ds Batt. ibid.) mais localisation de l'attest. de 1540 (Ferrare) et modèle ital. (Giamb. Gelli) de celle de 1566 dénotent empr. à l'ital. Emploi comme terme de B.-A., malgré l'afflux de termes de peint. ital. au xviies. (cf. Brunot t. 6, pp. 696-698) prob. non redevable à l'ital. où cet emploi n'est pas ant. à A.-M. Salvini [entre 1662 et 1729], L'idea della perfezione della pittura di Rolando Freart tradotta ds Tomm.-Bell. 1929 [trad. de R. Fréart de Chantelou, L'Idée de la perfection de la peinture, 1662]; au sens II 2 dep. 1455 (Donato Acciaioli ds Migl.-Duro, 1965, 295), cf. xvies., Matteo Bandello, Opere I, 155 ds Batt. ibid. : Ma se, come si spera, l'instituzione de l'academia succede, averà la lingua latina, la greca e la volgare il suo candore, e l'arti liberali si ridurrano a la loro antica maiestà. Noter floraison et influence des Académies ital. aux xve-xvies. : 1427 Accad. Valdarnina; 1540 Accad. Fiorentina; 1459 Accad. Platonica; ca 1464 Accad. Romana o Pomponiana; 1582 Accad. della Crusca.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 2455. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 3 981, b) 4 691; xxes. : a) 3 682; b) 2 314.
BBG. − Blanche 1857. − Bouillet 1859. − Chabat t. 1 1875. − Dainv. 1964, p. 224. − Duf. t. 1 1965. − Éd. 1913. − Franck 1875. − Goblot 1920. − Gramm. t. 1 1789. − Gruss 1952. − Lal. 1968. − Laplatte (C.). Archaïsmes curieux. Académie, assigné, impéré. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 276. − Lavedan 1964. − Le Clère 1960. − Lep. 1948. − Littré-Robin 1865. − Pissot 1803. − Pol. 1868. − Privat-Foc. 1870. − Réau-Rond. 1951. − Will. 1831