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ABUSEUR, subst. masc.
Celui qui abuse, qui trompe; séducteur et rapineur :
1. Au nouveau Longwodd, Plantation House, chez le gouverneur on voit le duc de Wellington en peinture et le tableau de ses batailles. Une armoire vitrée renferme un morceau de l'arbre près duquel se trouvait le général anglais à Waterloo; cette relique est placée entre une branche d'olivier cueillie au jardin des Olives et des ornements de sauvages de la mer du Sud : bizarre association des abuseurs des vagues. Inutilement le vainqueur veut ici se substituer au vaincu, sous la protection d'un rameau de la Terre-Sainte et du souvenir de Cook; il suffit qu'on retrouve à Sainte-Hélène la solitude, l'Océan et Napoléon. F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 673.
2. Comment que vous me parlez à présent?... Que c'est moi qui l'ai massacré?... Mais vous avez bu mon garçon!... Ah! vous avez du culot!... Mais vous êtes fous tous alors?... Mais comment... C'est moi que vous venez d'accuser?... Pour ce voyou?... cet abuseur?... L.-F. Céline, Mort à crédit,1936, p. 638.
Prononc. : [abyzœ:ʀ].
Étymol. ET HIST. − 1. 1309 « celui qui use mal, qui fait abus » (Joinville, St Louis, Ac. Dict. hist. ds Gdf. Compl. : officiers, sergens ou autres, qui sont rapineurs et abuseurs en leurs offices); 2. 1317 « celui qui trompe » (Arch. nat., JJ 53, fo119 ro, ibid. : des abuseurs et faiseurs de fausses monnoies). Considéré comme fam. par les dict. du xviiies. dep. Ac. 1762, comme peu usité au xixes.; semble être sorti de l'usage. D'apr. Besch. 1845, abuseur aurait été empl. comme adj., mais seul Trév. 1752 signale cet emploi qu'il rejette. Dér. de abuser* 1 et 2; suff. -eur* ou calque du lat. médiév. abusor, 1227-41 « qui male, illicite utitur », Greg. IX (ds Mittellat. W. s.v.) et 1301, même sens, Stat. ordin. clun. (ds Du Cange, s.v.).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 2.