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ABSENCE, subst. fém.
I.− Sens propre. Le fait d'être absent.
A.− [Constr. absolue; ce qui est absent est toujours une personne]
1. Au sing. et au plur. :
1. C'est apparemment dans la nature de l'amitié d'aimer l'absence : tu as ce symptôme-là, par exemple. Je vais demain respirer un air de liberté chez mon oncle où je passerai quatre jours. G. de Staël, Lettres de jeunesse,t. I, 1791, p. 460.
2. Une traduction est seulement à l'original ce qu'est le portrait à la nature vivante. Et quel homme pouvant regarder sa maîtresse daignerait jeter les yeux sur son image? Mais, dans l'absence ou la mort, l'image satisfait. A. de Vigny, Lettre à Lord ... sur la soirée du 24 octobre et sur son nouveau système dramatique,1829, p. 278.
3. À quel mécanisme de l'âme doit-on attribuer cet écart entre l'écriture et la parole, ou plus exactement entre l'absence et la présence? Il semble pourtant que dans la séparation il devrait être plus facile de se déguiser. C'est juste le contraire. Mmed'Orgel ne soupçonnait certainement pas le ton de ses lettres. Souvent elles rendaient François plus heureux que si Mahaut eût été là. R. Radiguet, Le Bal du Comte d'Orgel,1923, p. 141.
4. Ce culte de l'absence se leurre d'ailleurs lui-même; car l'absence est encore une affirmation et ce qu'il devrait embrasser, pour vraiment satisfaire sa haine de l'affirmation, c'est l'absence de l'absence. Mais c'est cette haine qui fait notre sujet, non sa satisfaction. J. Benda, La France byzantine ou le Triomphe de la littérature pure,1945, p. 21.
ADMIN. (SCOL. ET UNIVERSITAIRE). Absence (justifiée ou non) d'un élève. (Elle est relevée sur un registre avec mention du nom de l'absent et de la durée de l'absence) :
5. En vain la sagesse m'avait représenté la gravité de ma faute et les dangers auxquels je m'exposais si elle était connue, ce qui ne pouvait guère manquer, puisque les absences, au collège, étaient relevées et signalées. A. France, La Vie en fleur,1922, p. 320.
DR. CIVIL (cf. absent I A et I B) :
6. De la déclaration d'absence. 115. Lorsqu'une personne aura cessé de paraître au lieu de son domicile, ou de sa résidence, et que depuis quatre ans on n'en aura point eu de nouvelles, les parties intéressées pourront se pourvoir devant le tribunal de première instance, afin que l'absence soit déclarée. Code civil des Français,1804, p. 24.
7. Des effets de l'absence, relativement aux biens que l'absent possédait au jour de sa disparition. 120. Dans les cas où l'absent n'aurait point laissé de procuration pour l'administration de ses biens, ses héritiers présomptifs au jour de sa disparition ou de ses dernières nouvelles, pourront, en vertu du jugement définitif qui aura déclaré l'absence, se faire envoyer en possession provisoire des biens qui appartenaient à l'absent au jour de son départ ou de ses dernières nouvelles, à la charge de donner caution pour la sûreté de leur administration. Code civil des Français,1804, p. 24
Rem. ,,On distingue dans l'absence trois périodes ou degrés : la présomption d'absence; la déclaration d'absence (ex. 6); l'envoi en possession définitif``. On parle également des effets de l'absence (ex. 7) et encore d'absence des personnes disparues par suite d'événements de guerre (d'apr. Lar. encyclop.).
JUST. MILIT. Absence illégale, ,, infraction commise par le militaire qui s'absente de son corps sans droit et qui n'a pas encore dépassé les délais de grâce, à l'expiration desquels il sera déclaré déserteur.`` (Lar. encyclop.) :
8. Les délais exigés par l'article 231 doivent être francs, c'est-à-dire qu'il faut six jours pleins d'absence illégale, non compris celui du départ et celui de la rentrée. Ainsi, un militaire abandonne ses drapeaux le 10; il ne sera déserteur que le 17. V. Nicolas, Commentaire complet du code de justice militaire pour les armées de terre et de mer,1898, p. 113.
2. Faire des absences. Faire des fugues :
9. Le sacristain avait été vu dans l'église tout le temps de l'office. La sacristine, au contraire, avait fait des absences; elle avait été à l'âtre du presbytère chercher des charbons pour les encensoirs; ... E. Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 46.
B.− Absence de [+ nom de pers. ou de chose]
1. [+ nom de pers. (idée de non-présence)] :
10. C'est même à son retour de là que cette autre prison moins honorable le saisit; ses ennemis profitèrent contre lui de l'absence du prince. Ch.-A. Sainte-Beuve, Tableau historique et critique de la poésie et du théâtre français au XVIes.,1828, p. 23.
11. ... Jules était obligé de passer devant le palais Campireali; Hélène remarqua bientôt l'absence de ce jeune homme singulier, ... Stendhal, L'Abbesse de Castro,1839, p. 152.
12. Il n'osait lui dire qu'elle aurait dû pousser plus loin. Maintenant, c'était l'absence de son fils qui le tourmentait surtout. É. Zola, La Joie de vivre,1884, p. 810.
13. Ne profitez pas de l'absence de votre mère pour vous tenir comme des singes. H. Bazin, Vipère au poing,1948, p. 103.
2. [+ nom de chose autre qu'un nom de lieu ou de temps (idée de non-existence)] :
14. C'est sans doute pour que l'homme pût suppléer à l'absence du soleil, et habiter toutes les latitudes de la terre, qu'elle n'a donné qu'à lui seul la puissance de disposer du feu. J.-H. Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 374.
15. Tout se lie et s'enchaîne tellement dans les sociétés humaines comme dans l'univers, que l'on ne sauroit traiter une question de quelque importance, sans en remuer un grand nombre d'autres, surtout lorsque l'absence de maximes établies et généralement reconnues oblige d'éclaircir et de prouver jusqu'aux vérités les plus simples. Lamennais, De la religion,t. 1, 1825, p. 93.
16. C'est surtout l'absence de style qui me choque. Ce sont d'excellents matériaux, rassemblés avec soin pour un grand ouvrage, mais la pierre est appareillée sans soin, les jointures ne se rapportent pas; et puis, il faudrait essayer de mettre toutes les pierres les unes sur les autres. E.J. Delécluze, Journal,1825, p. 142.
17. C'était la fierté et la sincérité mêmes, une belle nature en vérité, une force physique tout à fait virile, un courage plus que viril, une intelligence rare, une complète absence de coquetterie, une activité exubérante, un profond mépris pour tout ce qui est faux et lâche dans la société. G. Sand, Histoire de ma vie,t. 3, 1855, p. 97.
18. Ah mon Dieu, mon Dieu! Vide, étrange vide, absence de pensée et vide du cœur. Paulina n'entendait plus les phrases vulgaires qu'on lui disait, mais nul ne remarquait son éloignement. P.-J. Jouve, Paulina 1880,1925, p. 126.
19. Jamais un dieu ne m'avait paru tant possédé ni asservi, toute ma vie jours et nuits lui était vouée, et la douleur et l'absence de douleur, n'était-ce pas la joie, lui étaient dues et même, oui, le désir, à force d'assister, presque chaque jour, à cet acte impersonnel et méchant que j'entendais sans le voir, puisque je devais maintenant regarder le mur sous peine d'être battu. A. Camus, L'Exil et le royaume,1957, p. 1585.
Rem. Cf. en outre l'ex. 4.
Absence de mémoire :
20. Il y a des absences de mémoire qui font peur : vous ouvrez les oreilles, vous vous frottez les yeux, ne sachant qui vous trompe de la veille ou du sommeil. F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 559.
3. En l'absence de (Var. : dans l'absence de, ex. 21) + nom de pers. ou de chose (autre que de lieu ou de temps) :
21. Dans l'absence momentanée d'un gouvernement, d'un chef visible, apparut l'invisible souverain du monde, le droit et la loi. J. Michelet, Introduction à l'histoire universelle,1831, p. 463.
22. En l'absence de la religion, le gouvernement fut forcé d'inventer la terreur pour rendre ses lois exécutoires; mais c'était une terreur humaine, elle a passé. H. de Balzac, Le Médecin de campagne,1833, p. 60.
23. Mais, comme je l'ai déjà dit aussi, en l'absence de l'idée de la perfectibilité, qu'il n'était pas possible à l'antiquité de concevoir, comment une pareille hypothèse, une hypothèse aussi simple, aurait-elle pu satisfaire Platon? P. Leroux, De l'humanité, de son principe et de son avenir,t. 2, 1840, p. 361.
24. Mais, monsieur, dit Louise, il n'est pas convenable que je vous reçoive en l'absence de mon mari... J. Champfleury, Le Bourgeois de Molinchart,1855, p. 82.
25. En revanche, le colonel Picquart a commis le crime de faire faire une perquisition chez Esterhazy, sans mandat légal, en son absence. G. Clemenceau, L'Iniquité,1899, p. 123.
26. Les esprits avaient été trop émus, la France trop secouée et l'on devine ce qu'un demi-siècle de guerre civile avait laissé d'anarchie. En l'absence d'autorité publique, une sorte de féodalité s'était reconstituée. J. Bainville, Histoire de France,t. 1, 1924, p. 194.
27. Mais en l'absence d'un véritable désarmement nucléaire l'objectif de la politique française est d'obtenir le statut d'allié atomique des États-Unis dont la communication des connaissances acquises lui permettrait alors, comme elle le permet aujourd'hui à la Grande-Bretagne, de disposer des armes nucléaires les plus perfectionnées sans avoir à faire l'épuisant effort de leur mise au point et de leur fabrication. B. Goldschmidt, L'Aventure atomique, ses aspects politiques et techniques,1962, p. 253.
Rem. Dans cette loc., en peut exprimer une relation purement temporelle (ex. 24, 25), une relation temporelle-causale (ex. 21, 22), une relation de cause (ex. 23, 26, 27).
C.− Absence de [+ nom de lieu ou de temps. L'absence est toujours celle d'une pers.]
[+ nom de lieu d'où qqn est éloigné] :
28. Vous saurez que j'allais mourir si vous n'arriviez pas, et peut-être cette idée vous consolera-t-elle d'une absence momentanée d'Angleterre, d'un voyage long, d'un sacrifice qui, je le vois trop, est bien pénible! G. de Staël, Lettres inédites à Louis de Narbonne,1793, p. 193.
29. Je n'étais venu à Venise que pour m'assurer de son infidélité : j'en ai assez vu. Mon absence de Ferrare ne peut se prolonger plus long-temps. V. Hugo, Lucrèce Borgia,1833, I, 2, p. 30.
[+ nom de temps indiquant la durée de l'éloignement] :
30. Mais que m'importe l'opinion des autres? Le plus indulgent de tous vos juges, c'est mon cœur; mais vous connaissiez mon caractère, vous saviez qu'il aurait tout pardonné excepté une absence d'une année, excepté d'avoir imploré en vain. G. de Staël, Lettres inédites à Louis de Narbonne,1794, p. 242.
Rem. 1. Les compl. de lieu ou de temps ne sont pas cumulables avec les compl. de pers. (B 1) ou de chose (B 2). La pers. absente peut cependant être indiquée par un adj. pronom. (ex. 29 : mon absence de Ferrare). 2. Les compl. de lieu et de temps ne sont pas cumulables entre eux. Une durée vague peut cependant s'ajouter à l'expr. du lieu à l'aide d'un adj. qualificatif (ex. 28 : une absence momentanée d'Angleterre).
II.− Au fig. PSYCHOL., PATHOL., lang. commun
[Au sing] ,,Forte distraction momentanée rendue sensible par un manque d'adaptation aux circonstances.`` (Lal. 1968).
[Au plur.] (Avoir des) absences. (Être fréquemment dans un état de) rêverie plus ou moins pathologique :
31. Le duc de Guermantes, tout en se félicitant du « bon vent » qui l'avait poussé vers son neveu, resta si étonné de l'accueil, pourtant si naturel, de ma mère, qu'il déclara plus tard qu'elle était aussi désagréable que mon père était poli, qu'elle avait des « absences » pendant lesquelles elle semblait même ne pas entendre les choses qu'on lui disait et qu'à son avis elle n'était pas dans son assiette et peut-être même n'avait pas toute sa tête à elle. M. Proust, À la recherche du temps perdu,Le côté de Guermantes, 2, 1921, p. 339.
32. Ah! Qu'elle devait donc être détraquée, désorganisée sans le savoir, malgré les triomphes de son corps, puisque le moindre événement inaccoutumé l'échouait de la sorte, bouche amère, n'ayant pas faim, disposée au mal au cœur! Les mille obstacles contre lesquels on l'avait mise en garde, l'appréhension de ces absences où elle se laissait aller lorsqu'elle était en compagnie, le dégoût et la détestation qu'elle se sentait par avance pour les autres infirmières, la perspective de se trouver au milieu de jeunes hommes, les questions qu'on lui ferait, la nécessité de s'imposer dans un sens qui n'était pas celui de sa nature, de se forcer pour rire, de s'intéresser, de « savoir les prendre », tout lui constituait un avenir hérissé vers lequel elle s'avançait en tremblant. H. de Montherlant, Le Songe,1922, p. 58.
Rem. gén. L'absence est principalement ressentie quand elle est celle d'être proches : femme, fils, mari, parents, père, ou celle de personnes dont on attend les directives : maître, prince, roi, ministre, etc. On voit que l'absence dont on souffre est de deux ordres : affectif (absence de bonheur, douleur, désir, sentiment, foi, générosité); de l'ordre du jugement (absence d'autorité, commandement, direction, méthode, ordre, système, pensée). L'absence a pour caractère d'être temporelle : elle peut être momentanée, courte, fréquente, longue, éternelle; et aussi absolue, totale, complète. L'absence est l'objet d'un constat : il y a des cas, effets, motifs, causes, faits d'absence; le constat est temporel : l'absence dure des heures, des jours, des mois, des années. L'absence dure et se prolonge; on la remarque, on l'aperçoit, on la constate; on la regrette, on la souffre, on la supporte, ou, inversement, on profite de l'absence d'autrui.
Prononc. : [ab̭sã:s]. Enq. : /apsãs/.
Étymol. − Corresp. rom. : a. prov. absensa, absencia; n. prov. absènci, assènci, aussènci; ital. assenza; a. esp., cat., port. absencia; esp. ausencia. 1. Début xiiies. « non présence d'une personne » (Les Septs Sages, 31, S.A.T.F., Delb. ds Quem. s.v. : Quelque chose que la dame feist en l'absence de son seigneur la pie lui disoit quant il estoit retourné); 2. 1307 « non présence en justice », terme jur. (cité ds l'Hist. des Chatelains de Tournai, 2, 266 (D'Herbomey), Delb. ibid. : En l'absence de l'une des parties); 3. 1322 « manque (d'une chose) » (A.N. JJ 61, fo18 vods Gdf. Compl. : il n'a pas de tristesse de l'absence des choses delectables). Empr. au lat. absentia « non présence (d'une pers.) » dep. Cicéron (In L. Pisonem oratio, § 37 ds TLL s.v., 169, 62 : confer si audes absentiam tuam cum mea; cf. lat. médiév. « id. », 1157-1158, Otto episc. Frisingensis, Gesta Friderici I imp., 2, 43, p. 151, 24 ds Mittellat. W. s.v., 47, 12 : imperium seditionibus motum... absentiam sui sensit presulis), d'où 1; emploi jur., 742-842, Concilia aevi Karolini app. 9 A p. 839, 41 ds Mittellat. W. 47, 17 : de sua absentia vel contumacia iam convictum atqui dampnatum, d'où 2; « manque (d'une chose) », dep. Quintilien, Institutio oratoria, 1. 5, chap. 7, § 1 ds TLL s.v., 170, 21 : pro diffidentia premitur absentia testimoniorum; cf. lat. médiév., apr. 1002, Theodoricus mon. Amorbacensis et Floriacensis, Vita Martini papae, 25 ds Mittellat. W. s.v., 47, 24 : expertus est... soliti honoris effugacissimam absentiam, d'où 3. Forme fr. aucence (1318 ds Gdf. Compl. s.v. absence) cf. absent-ausent (absent*). HIST. − Grande stab. sém. du mot dans ses princ. sens et emplois. A.− En parlant d'animés « non présence d'une pers. » début du xiiies. (cf. étymol. 1) jusqu'à nos jours. S'emploie avec différentes constr. : éloignement d'un lieu : Son absence de la cour a fait son malheur. Rich. 1680. Encore empl. auj; constr. absolue : Je seray bien ayse que vostre curé absente, car il est de ceux la desquelz la residence est plus nuysible aux brebis que l'absence. St François de Sales, Lettres, 986 (Hug. s.v. absenter). Sens fig. : xviies. 1reattest. 1680 « égarement d'esprit qui vient faute d'application, manière de distraction sensible ». Avoir des absences d'esprit (Rich.). B.− En parlant d'inanimés « manque ». Attesté dans l'anc. lang. en parlant d'inanimés concr., il manque dans la lexicogr. pendant plusieurs s. et réapparaît au xviiies. empl. avec des inanimés abstr., usage le plus cour. auj. : 1reattest. 1322 avec inanimé concr. (cf. étymol. 3). 1798 avec inanimé abstr. : Il y a dans cet ouvrage une absence totale d'esprit, de goût, de logique. Ac. 1798. C.− Emplois techn. 1. Droit (cf. étymol. 2) empl. jusqu'à nos jours (cf. sém.). 2. 1752, philos. scolast. : Absence de suppôt et absence de vertu. L'absence de suppôt est quand deux substances ne se touchent point physiquement, et sont éloignées l'une de l'autre. L'absence de vertu, est quand l'une n'agit pas sur l'autre par quelque vertu qu'elle ait, et qui sorte d'elle pour aller affecter l'autre... Trév. 1752. 3. Neurologie. xxes. « Courte perte de connaissance, sans chute, mais ne laissant aucune trace dans le souvenir » (Lar. 20e).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 5 268. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 8 053, b) 7 359; xxes. : a) 5 145, b) 8 495.
BBG. − Barr. 1967. − Blanche 1857. − Bouillet 1859. − Foulq-st-Jean 1962. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Goblot 1920. − Guilb. Astronaut. 1967. − Lafon 1963. − Lal. 1968. − Littré-Robin 1865. − Moor 1966. − Nysten 1814-20. − Piéron 1963. − Porot 1960. − Réau-Rond. 1951. − Spr. 1967. − St-Edme t. 1 1824.