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ABATTURE, subst. fém.
A.− ARBORIC. et SYLVIC. Action d'abattre (des fruits, des glands); état de ce qui est abattu. Synon. abattage (cf. ce mot).
B.− CHASSE. [Toujours au plur.] Traces que laisse le passage d'un cerf ou d'un cervidé brisant ou courbant (abattant) du bas de son ventre les broussailles, fougères, etc., de la forêt, et qui permettent notamment de connaître la hauteur sur jambe de la bête :
1. Des abattures plus rapprochées se mêlaient à des foulées larges. Nul doute, une chevrette avait passé par là de compagnie avec son brocard. C. Lemonnier, Un Mâle,1881, p. viii.
2. La largeur de sa jambe, l'usure de ses pinces aux côtés, la façon dont elles tiraient sur le sable quand il [le cerf] marchait sur la terre meuble, ses abattures dans les fougères, ses portées aux branches des arbres, la futaie les savait et les gardait dans sa mémoire. M. Genevoix, La Dernière harde,1938, p. 185-186.
Rem. Comme terme de chasse ce mot est parfois confondu avec foulures et foulées ou avec abattis dont en stricte rigueur il se distingue.
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. − Seule transcription ds Passy 1914 : abaty:ʀ. 2. Dér. et composés : cf. abattre. 3. Hist. − Abatture ne s'impose dans les dict. à partir de Trév. 1752 et ds Ac. à partir de l'éd. de 1762. Aux xive-xves., on rencontre le mot sous la forme abateure (cf. étymol.), avec la forme anc. du suff. -ure, qui paraît encore en vedette ds Cotgr., Fur. 1690, 1701 et ds Trév. 1704. Pour les formes avec redoublement de consonnes, au xvies., cf. Cotgr. 1611. Dès Cotgr. 1611, on note une spécialisation de l'emploi de la forme au plur. comme terme de vén. Cf. aussi Fur. 1690, 1701, Trév. 1704, Ac. 1798 et 1835 qui préconisent la forme au plur. Trév. 1752 et 1771 réserve 2 vedettes à ce mot : la forme au sing. ,,Abatture (...) vieux mot qui s'est dit pour Abattis...`` et la forme au plur. abatures comme terme de chasse. A partir de la 2emoitié du xixes., on note un retour à la forme au sing. au sens gén., l'emploi du plur. comme terme de vén. étant maintenu. Pt Lar. 1968 ne donne que la forme au plur. comme terme de chasse.
ÉTYMOL. − 1. xive, xves. « action d'abattre » (Cout. norm., ds Delboulle, Rec. ds DG : Abateure a terre que l'on appelle accabler.); 2. 1468 « effet d'un projectile à son point d'impact » (G. Chastellain, Chron., II, 361 ds Gdf. Compl. : Il regardoit l'abatture qu'avoit fait la bombarde). Dér. de abattre*, étymol. 1, sens propre; suff. -ure*. HISTORIQUE I.− Disparition av. 1789. − « État de ce qui est abattu », une attest. isolée, 1468 (cf. étymol. 2). II.− Hist. des sens attestés apr. 1789. − A.− « Action d'abattre », 1reattest. xive, xves. (cf. étymol. 1); connaît une éclipse du xvies. au xviiies., resurgit comme terme techn. des Eaux et Forêts au xixes. : Vieux mot qui s'est dit pour abattis, action d'abattre. Trév. 1752. T. d'Eaux et Forêts. Action d'abattre les fruits des arbres et particulièrement les glands. Ac. 1932-1935. B.− Sém. B, 1reattest. xvies., subsiste : Le veneur cognoistra l'aage et beauté du cerf par le jugement qu'il pourra faire de la forme du pied, des portes, des fumees, des alleures, des abbateures et fouleures. Liébault, Mais. rust., [1564], p. 787, (Gdf.). xviies. : On connoît le cerf par ses abatures. Fur. 1690. xviiies. : Foulures, menu bois, broussailles, fougère, que le cerf abat du bas de son ventre en passant. Trév. 1752.
BBG. − Baudr. Chasses 1834. − Mots rares 1965. − Remig. 1963.