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ABASOURDISSANT, ANTE, adj.
I.− Sens phys. Assourdissant, abrutissant :
1. ... en revanche le vacarme redoubla : elle (cette canaille déchaînée) frappait sur des cloches, des lames, des chaudières; c'était un tonnerre cinglant, abasourdissant une symphonie presque homicide. P. Borel, Champavert,Don Andréa Vésalius, l'anatomiste, 1833, p. 65.
2. Les précautions ordinaires − se coucher à plat ventre, utiliser des trous, des renflements de sol, etc. − n'étaient probablement pas d'une grande efficacité. Car le tumulte était trop abasourdissant pour qu'on pût se flatter de voir venir un coup parmi les autres. J. Romains, Les Hommes de bonne volonté,Verdun, 1938, p. 14.
II.− Fig. Stupéfiant :
3. J'entends qu'éclipsant tout, fier et resplendissant Le vers soit capiteux, soit abasourdissant, Qu'il s'en aille, éclaireur de la pensée humaine, Des mondes inconnus explorer le domaine. A. Pommier, Crâneries et dettes de cœur,1842, p. 24.
4. (11 h. soir) Fait la table des matières de mon cours d'été. − Séance d'Alf. De Caston (prestidigitation, mnémotechnie et calcul); c'est étourdissant et abasourdissant j'y aperçois Henri B. et quelques autres connaissances. H.-F. Amiel, Journal intime,19 juin 1866, p. 330.
5. ... il se produit un fait incroyable, insensé, abasourdissant : Gabrielle Fumet a trouvé un biscuit dans son panier! L. Frapié, La Maternelle,1904, p. 271.
Rem. Les ex. 3 et 4 fournissent des synon. de valeur plus faible : capiteux, étourdissant; l'ex. 5 fait intervenir l'invraisemblance et la surprise comme causes de l'effet psychol. produit; autant de témoignages de la forte expressivité et du champ affectif mal circonscrit du terme, dont le contenu actuel peut être précisé de multiple façon dans le cont.
Prononc. : [abazuʀdisɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Enq. : / abazuʀdisã, -t /.
ÉTYMOL. ET HIST. − Part. prés. de abasourdir* pris adjectivement. Entré tardivement dans la lang. (xixes.), l'adj. abasourdissant « qui abasourdit », contrairement au verbe abasourdir, n'est pas usité dans la lang. arg., mais celui-ci est empl. dans la lang. cour. aux sens phys. et fig. Attesté pour la 1refois en 1833 au sens phys. (cf. ex. 1) et en 1842 au sens fig. (cf. ex. 3), il subsiste dans les 2 sens, mais n'est guère mentionné par les lexicogr. Besch. 1845 est le 1erà le noter : Aucun dict. ne parle de l'emploi de ce mot comme adj. rien, cependant, n'empêche de dire Quel bruit abasourdissant! Quelle nouvelle abasourdissante! À sa suite, seuls DG, Lar. 20e, Lar. encyclop., Rob. et Dub. l'attestent.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 4.