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ABACA, subst. masc.
A.− BOT. Bananier des Philippines qui fournit une matière textile :
1. Le phormium tenax donne un filament solide et rude; l'abaca, ou chanvre de manille, fournit une très belle matière blanche, soyeuse et brillante; le filament de jute est difficile à travailler... Tarif des douanes,1869, p. 141 (Littré).
2. On désigne sous (le nom d'aloès) la fibre de aloèspitte ou bananier textile, appelé encore abaca, agave d'Amérique, ou chanvre de Manille. L.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines,t. 2, 1885, p. 1028.
3. Vulgairement appelé chanvre de Manille, le tagal est obtenu par le nattage de fibres tirées des pétioles des feuilles d'un bananier, l'abaca. J. Coulon, Technologie générale pour la modiste,Pailles, 1951, p. 64.
B.− TECHNOL. Matière textile fournie par l'arbre, appelée aussi chanvre de Manille ou tagal :
4. Le bananier de notre colonie (l'Algérie) égalerait certainement le beau produit nommé abaca ou chanvre de Manille. Journal officiel,18 mai 1856, p. 3391, 3ecol.
5. Le textile connu sous le nom de chanvre de Manille, ou abaca, est extrait d'un bananier qui croît aux Iles Philippines. C. Blanquet, Technologie des métiers de l'habillement, Textiles, 1948, p. 52.
Prononc. : [abaka].
ÉTYMOL. − Corresp. rom. : ital., cat. abacà (tous 2 empr. à l'esp. abaca). 1. 1664 « espèce de chanvre vulgairement appelé chanvre de Manille » (Rel. des Philippines, p. 11 ds Rel. de div. Voy. cur. qui n'ont point esté publiés, p.p. M. Thévenot, t. 2, 1664 ds König 1939, p. 5 : Il y a grande abondance... d'abaca, qui ressemble au chanvre d'Europe, & dont l'on fait de fort bons cordages pour les Vaisseaux.); 2. 1782 « espèce de bananier qui produit ce chanvre » (Sonnerat, Voy. aux Ind. Or. et à la Chine, t. 2, p. 249 ds König, p. 5 : Abaca, espèce de bananier; les habitants de l'île de Luçon font des toiles avec les filamens de sa feuille). L'esp. abaca (< tagal abaka) n'est attesté que dep. 1786 (P. Esteban Terreros y Pando, Diccionario castellano con las voces de ciencias y artes, t. 1, Madrid, 1786, d'apr. DHE), mais est néanmoins prob. à l'orig. des formes rom., les Espagnols étant installés aux Philippines dep. le xvies. HIST. − Sens A, perman. du xviiies. (cf. étymol. 2) jusqu'aux xixeet xxes. (cf. art. sém.); sens B perman. du xviies. (cf. étymol. 1) jusqu'au xixeet xxes. (cf. art. sém.). − Rem 1. Le sens A « bananier » est apparu postérieurement au sens B « espèce de chanvre tiré de cet arbre », la matière text. étant connue des commerçants avant l'arbre producteur. Littré est le 1erà établir les 2 sens dans l'ordre logique ci-dessus. 2. Le sens A est toujours attesté au masc.; le sens B est attesté au fém. jusqu'au Trév. 1752, sauf par Savary des Bruslons, qui en 1723, le mentionne déjà au masc. (cf. FEW). 3. L'Encyclop. t. 1 1751 note : Il ne paraît pas qu'on sache bien précisément ce que c'est. Cf. la confusion de Trév. 1752 : Espèce de lin ou de chanvre que l'on recueille dans quelques-unes des Iles Manilles. Il y en a de deux sortes, la blanche et la grise. Cette plante est une sorte de Platane des Indes. 4. V. Hugo, Les Travailleurs de la mer, I, 1866, V, 4 cite abaca comme terme de magie; il s'agit d'un autre mot (cf. inf. abracadabra).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 1.
BBG. − Comm. 1837-39. − Le Clère 1960. − Mots rares 1965. − Will. 1831.