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À PRIORI, loc. adv., adj. et subst.
LOGIQUE
A.− Loc. adv. D'après des données antérieures à l'expérience. Démontrer une vérité à priori; raisonner, prononcer à priori (Ac. 1835, 1878). Anton. à posteriori*.
P. ext. ,,Avec un sens défavorable, d'après des raisonnements non suffisamment appuyés sur les faits.`` (Littré).
B.− Emploi adj. Qui ne se fonde pas sur des données d'expérience. Raisonnement, idée, connaissance à priori.
P. ext. [Chez C. Bernard] Qui est antérieur à telle expérience. Une idée a priori est une hypothèse (Lal.1968).
C.− Emploi subst., inv. gén. au plur. Les apriori mathématiques (P. Schaeffer, À la recherche d'une mus. concr.,1952, p. 183):
... la philosophie de l'absolu n'était pas au fond sans emprunter à l'expérience et à l'induction des notions fort reconnaissables dans leur plus extrême généralisation, et que de purs aprioris ne donneraient pas. Renouvier, Essais de crit. gén.,3eessai, 1864, p. 145.
DÉR.
Apriorité, subst. fém.Caractère de ce qui est donné à priori. L'apriorité de la mort (Vuillemin, Essai sur la signification de la mort,1949, p. 307).(1907, O. Hamelin, Essai sur les éléments principaux de la représentation, p. 202; suff. -ité*).
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [apʀiɔ ʀi]. Dub. et Pt Rob. transcrivent la loc. avec yod de passage : (-ijɔ-), Warn. 1968 sans yod (cf. aussi Littré et DG, seuls dict. hist. à transcrire cette loc.). 2. Forme graph. − Ac. 1932 écrit à priori (v. de même Ac. 1835, 1878, Besch. 1845, Littré, DG, Pt Lar. 1906, Quillet 1965). Écrivent a priori, sans accent, Lar. 19e, Guérin 1892, Rob., Lar. encyclop., Dub. et Lar. Lang. fr. Nouv. Lar. ill. admet les deux graph., respectivement comme la graph. ,,francisée`` et comme la graph. lat. La graph. apriori, en un seul mot, est exceptionnelle (trois occurr. − uniquement des emplois subst. − dans le corpus littér. [une occur. ds Schaeffer 1952, supra, et deux ds Renouvier 1864, dont une citée supra]; nombreux ex. des graph. en deux mots [y compris ds Renouvier et Schaeffer], dont une vingtaine d'emplois subst. [aucun ds Renouvier et Schaeffer]). Cf. à posteriori.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1626 loc. adv. « d'après les données antérieures à l'expérience » (Lettre du Fr. François à Mersenne, janv. 1626 ds Correspondance du P. Marin Mersenne, éd. Dewaard, t. 1, p. 371 : Ou bien il faut imputer ceste heureuse differance d'esprits au principe metaphisique de l'individuation, lequel n'a point de raison a priori, ni de cause, et qui s'impose sans pouvoir estre questionné); 1738 défavorable « avant d'examiner les faits, les motifs » (Voltaire, Lettr. Pr. roy. de Pr. 8 mars ds Littré s.v. priori : Raisonner ce qu'on appelle à priori est une chose fort belle; mais elle n'est pas de la compétence des humains); 2. 1845 subst. (Besch. : On dit aussi posséder un à priori, c'est à dire posséder un principe qui peut guider indépendamment de toute expérience, de toute observation). Lat. scolast. composé de la prép. a (voir à) et de priori, de prior « qui est premier, avant »; la forme attendue serait a priore; priori peut s'expliquer par le fait qu'à basse époque (surtout en lat. mérovingien) les graphies i pour et u pour sont assez fréquentes (cf. V. Väänänen, Introduction au lat. vulg. Paris 1963, § 54).
STAT. − A priori. Fréq. abs. littér. : 532. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 308, b) 523; xxes. : a) 784, b) 1 246. Apriorité. Fréq. abs. littér. 1.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Bal.-Maq. 1968. − Battro 1966. − Cros-Gardin 1964. − France Suppl. 1907. − Goblot 1920. − Julia 1964. − Lal. 1968. − Mantoy 1971. − Miq. 1967. − Mor. 1968. − Ros.-Ioud. 1955.