Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
VAQUER, verbe
A. − Empl. intrans., vieilli
1. [Le suj. désigne une place, un poste admin.] Être sans titulaire, être libre; devenir, être vacant. Servez-nous bien, et on vous présentera pour la première sinécure qui vaquera dans notre budget (Fourier, Nouv. monde industr., 1830, p. 35).Les rédacteurs surveillent les commis attachés au bureau des Procès-Verbaux. L'un d'eux en est nommé chef par le Président, si la place de chef de ce bureau vient à vaquer (Règlement Ass. nat., 1849, p. 42).
2. [Le suj. désigne une instit.] Interrompre temporairement son activité. Les tribunaux vaquent. Les écoles primaires publiques vaqueront un jour par semaine, en outre du dimanche (Hist. instit. et doctr. pédag., 1882, p. 312).
B. −
1. Empl. trans. indir. Vaquer à.S'occuper de, être occupé à. Vaquer à son ouvrage, au service. J'ai toujours vu cette bonne fille (...) vaquant aux soins de la campagne et du ménage avec une activité et une bonhomie touchantes (Sand, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 340).La plupart des gens qui possèdent un appareil de radio, vaquent à leurs affaires, parlent, tandis que l'appareil fait entendre de la musique (Arts et litt., 1935, p. 88-3).
2. Empl. abs.
a) [Le suj. désigne un animal] Aller ça et là en quête de nourriture. Synon. vaguer1.Des volailles et des cochons vaquaient dans le grand terrain (Balzac, Méd. camp., 1833, p. 107).Seule une chèvre vaquait à l'entour des murailles, tiraillant les basses pousses (Pourrat, Gaspard, 1925, p. 27).
b) [Le suj. désigne une pers.] Se livrer à ses occupations habituelles. Synon. s'affairer.Elle se levait péniblement, rattachait ses jupes, se remettait à vaquer dans le logis (Zola, Fortune Rougon, 1871, p. 137).Elle grommela en vaquant dans la chambre, comme on prend vaguement à témoin un petit chien (Drieu La Roch., Rêv. bourg., 1937, p. 117).
Prononc. et Orth.: [vake], (il) vaque [vak]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1284 [ms.] « (d'une fonction, d'une charge) être sans titulaire » (Brunet Latin, Trésor, éd. P. Chabaille, I, II, XCIX, p. 102: quant il fu trespassez de cest siecle [Frédéric II] ..., l'empire vaca longuement); 1345 Saintonge vaguer (ds G. Musset, Gloss. patois Aunis Saintonge d'apr. FEW t. 14, p. 94a); 2. ca 1382 « demeurer inoccupé » (Jean Cuvelier, B. Du Guesclin, éd. E. Charrière, 18073: ce Bertrand [...] Qui ne vous laira mie vaquer longuement); 3. 1549 « (d'une cour de justice) ne pas siéger » (Est.: vaquer l'apresdisnee). B. 1. Ca 1300 vaquer a (qqc.) (Apollonius, version en prose, éd. Ch. B. Lewis ds Rom. Forsch. t. 34 1915, p. 34, 16); 2. 1501 id. (qqn) vacquier a Dieu « consacrer son temps à la méditation de Dieu » (ds A. Cohen, Livre de conduite du régisseur, 3ejournée, p. 219a); 1677, 4 août, (Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 514: rien n'est si occupé qu'un homme qui n'est point amoureux; avant qu'il ait vaqué à Madame de..., Madame de..., [...] le jour et la nuit sont passés). Empr. au lat.vacare « être libre, inoccupé, vacant; être inoccupé, oisif; [+ datif, ou in + acc.] avoir des loisirs pour, s'occuper de ». Fréq. abs. littér.: 197. Bbg. Gemmingen Arbeit 1973, pp. 128-130.