Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
RÉVOLUTION, subst. fém.
I. − Mouvement en courbe fermée autour d'un axe ou d'un point, réel ou fictif, dont le point de retour coïncide avec le point de départ.
A. −
1. ASTRON. Mouvement orbital d'un corps céleste qui repasse à intervalles réguliers par le même point. Révolution de la lune, des planètes; durée de révolution. Pendant les douze années que Jupiter emploie à faire sa révolution autour du soleil, la terre a fait douze années, ou douze révolutions, autour du même astre (Flammarion,Astron. pop., 1880, p. 416).En même temps qu'elle accomplit sa révolution annuelle, la terre tourne sur elle-même en vingt-quatre heures (Lapparent,Abr. géol., 1886, p. 5).
P. méton. Temps nécessaire pour effectuer ce mouvement et qui est estimé par le retour à une étoile fixe, ou à la même position par rapport au point équinoxial, ou relativement au soleil et à la lune. Révolution tropique. La durée de la lunaison, ou du retour de la nouvelle lune, est de 29 jours 12 heures 44 minutes et 3 secondes. C'est ce qu'on appelle la révolution synodique de la lune. La révolution réelle se nomme la révolution sidérale (Flammarion,Astron. pop., 1880, p. 125).
Révolution draconitique*.
2. P. anal. Trajectoire effectuée par un satellite artificiel. Vitesse de révolution. « Telstar I », le premier [satellite] expérimenté, se présente sous la forme d'une sphère (...). Son orbite est elliptique et, à la vitesse de 25 000 km à l'heure, il met environ 2 heures 40 minutes pour effectuer une révolution autour de la terre (Admin. P. et T., 1964, p. 43).
3. P. anal., littér., domaine temporel. Retour périodique; durée déterminée par un cycle. Révolution des siècles, des temps, des saisons (Ac. 1798-1935). Si une révolution d'heures amène les diverses harmonies du jour, et une révolution de jours celles de l'année, une révolution d'années amène à son tour celles de la vie (Bern. de St-P.,Harm. nat., 1814, p. 302).Une race nouvelle régnera en Égypte et bâtira des temples pour un culte nouveau; mais par la révolution des âges, ces temples tomberont en poussière (Ménard,Rêv. païen, 1876, p. 133).V. apparition ex. 11.
SYLVIC. ,,Intervalle de temps compris entre deux coupes d'un même bois`` (Lizerand ds Fén. 1970). P. méton. ,,La révolution est parfois confondue avec (...) âge d'exploitabilité; ou avec (...) âge d'exploitation`` (Métro 1975). [Le bûcheron] portait sur un mot d'écrit le compte des « révolutions » qui avaient eu lieu sur ce terrain-là (...) c'est-à-dire combien de coupes il y avait faites (D'Esparbès,Printemps, 1906, p. 262):
1. L'aménagement en futaie régulière comporte au départ la fixation de la révolution principale et celle de la durée de la période nécessaire à la succession, sur un groupe de parcelles donné, des diverses coupes de régénération. Cochet,Bois, 1963, p. 120.
B. −
1. GÉOM. Mouvement effectué autour d'un axe de rotation immobile par une ligne, un plan, une figure mathématique. Le mot voûte vient du latin volutare, qui signifie tourner. En effet, la voûte est censée produite par la révolution de l'arc; elle n'en est que le développement (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p. 242).Appliquons au volume total de l'anneau, c'est-à-dire au volume engendré par la révolution de ACD autour de OX, la formule bien connue de Green (H. Poincaré,Hyp. cosmogon., 1911, p. 22).
Cône de révolution. ,,Surface de révolution dont une directrice est une droite coupant l'axe de révolution. C'est une quadrique`` (Bouvier-George Math. 1979). Les coniques réelles bitangentes à cette conique cyclique doivent en effet être distinguées; ce sont les intersections avec le plan de l'infini des cônes de révolution et des quadriques de révolution (E. Borel,Paradoxes de l'infini, 1946, p. 62).
Solide de révolution. Volume tel que le cylindre, le cône, la sphère et qui est supposé être engendré par la rotation d'un rectangle, d'un triangle ou d'un demi-cercle autour de l'un de ses côtés ou diamètre (cône, cylindre, sphère de révolution). Si l'on demandait le moment d'inertie d'un segment de solide de révolution, compris entre deux plans menés par l'axe de figure, il est évident (...) que le moment d'inertie d'un segment quelconque est au moment d'inertie du solide entier (Poisson,Mécan., t. 2, 1811, p. 84).
Surface de révolution. ,,Surface engendrée par une courbe, appelée directrice, tournant autour d'une droite fixe appelée axe de révolution`` (Bouvier-George Math. 1979). Pseudo-sphère, surface à courbure négative constante. On appelle ainsi la surface de révolution engendrée par la rotation autour de son asymptote d'une tractrice ou courbe aux tangentes égales (Gds cour. pensée math., 1948, p. 136).
2. MÉCAN. Mouvement circulaire effectué par un corps autour de son axe ou d'un point fixe appelé centre; ,,tour d'une machine ou d'un moteur`` (Soé-Dup. 1906). Révolution de la roue. L'effort à la jante des locomotives à vapeur est variable au cours d'une révolution complète des essieux moteurs (Bailleul,Matér. roulant ch. de fer, 1951, p. 168).Comme les opérations d'admission et d'évacuation du gaz se font toujours simultanément, au-dessus et au-dessous du piston, il ne faut que deux temps pour un cycle de travail égal à une révolution du vilebrequin (Chapelain,Techn. automob., 1956, p. 261).
P. métaph. Mouvement ample décrivant un cercle ou un arc de cercle. Je revois (...) le prince de Sagan (...) se découvrant pour présenter ses hommages à la Duchesse, avec une si ample révolution du chapeau haut de forme dans sa main gantée de blanc (...) qu'on s'étonnait que ce ne fût pas un feutre à plume (Proust,Sodome, 1922, p. 720).Grégoire (...) décrivit d'une main martiale une double et vive révolution (Arnoux,Solde, 1958, p. 266).
3. P. anal. État, forme de ce qui est enroulé sur soi-même.
Révolution d'escalier. ,,I Parcours complet accompli en plan par un escalier. II Parcours accompli en plan par un escalier pour mener d'un étage à un autre, même lorsqu'il ne fait pas un tour complet`` (Noël 1968). La marche palière [dans] (...) l'escalier à scellement dans les murs de la cage (...) sert à supporter la révolution d'escalier (Robinot,Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 2, 1928, p. 47).
Escalier à double révolution. ,,Escalier monumental à deux volées symétriques, dont chacune accomplit le même tracé en arc, de part et d'autre d'un axe médian`` (Constr. métall. 1975). Un escalier à double révolution, d'une grâce majestueuse et convaincante (...) invitait à gagner le premier étage (Arnoux,Double chance, 1958, p. 162).
II. − Changement brusque et profond.
A. − Vieilli
1. GÉOPHYS. Ensemble des phénomènes naturels, des changements successifs qui ont marqué la surface de la terre. Les masses de pierre qui composent nos montagnes, formées par les débris des animaux marins, monuments authentiques des anciennes révolutions du globe (Condorcet,Esq. tabl. hist., 1794, p. 137).Révolutions antédiluviennes de l'océan (Ozanam,Philos. Dante, 1838, p. 264).Les cycles thermiques qui séparent les grandes révolutions du globe durent des millions d'années (Rothé,Géophys., 1943, p. 384).
2. MÉD., PHYSIOL. Révolution d'humeurs. ,,Mouvement extraordinaire dans les humeurs`` (Ac. 1798-1878).
P. ext. Trouble, dû à un choc, à une émotion violente; bouleversement intervenant dans la santé. Révolution intérieure. En supposant que le médecin le plus habile ne puisse prévoir les révolutions de la santé d'un homme bien portant, il peut prévoir tout le cours d'une maladie quand elle est déterminée (Saint-Martin,Homme désir, 1790, p. 92).[La baronne] éprouva l'une de ces révolutions nerveuses si violentes, que le corps en garde éternellement la trace (Balzac,Cous. Bette, 1846, p. 275).
Absol. Hélas! la mort de mon homme, qui a péri noyé, m'a fait une révolution: j'ai eu la petite vérole (Balzac,Interd., 1836, p. 168).
Au fig. Ce calme relatif devant la fatalité (...) je ne l'ai pas atteint sans traverser une effroyable révolution intérieure. Pendant des jours, d'interminables nuits d'insomnie, j'ai vécu au fond d'un gouffre, les tortures de l'enfer (Martin du G.,Thib., Épil., 1940, p. 911).Nous suivions avec anxiété les péripéties du combat [de Stalingrad]. Quelle révolution dans nos cœurs au lendemain du 3 février, quand la reddition de von Paulus et de ses troupes nous fut connue! (Ambrière,Gdes vac., 1946, p. 314).
B. −
1. [Sans idée de violence] Évolution des opinions, des courants de pensée, des sciences; découvertes, inventions entraînant un bouleversement, une transformation profonde de l'ordre social, moral, économique, dans un temps relativement court. Le christianisme me paraît avoir fait une révolution ou, si vous l'aimez mieux, un changement très considérable dans les idées relatives aux devoirs et aux droits (Tocqueville,Corresp.[avec Gobineau], 1843, p. 45).V. révolutionnaire I C ex. de Wilbois:
2. Lorsque sur un fait physique, intellectuel ou social, nos idées, par suite des observations que nous avons faites, changent du tout au tout, j'appelle ce mouvement de l'esprit révolution [it. ds le texte]. S'il y a seulement extension ou modification dans nos idées, c'est progrès. Ainsi le système de Ptolémée fut un progrès en astronomie, celui de Copernic fit révolution. Proudhon,Propriété, 1840, p. 148.
Révolution + adj., révolution de + subst., révolution dans + subst. précisant l'époque ou le domaine plus ou moins large dans lequel s'est produit la révolution
a) Révolution + adj.Révolution agricole, scientifique, technique; révolution sexuelle; révolution verte; révolution copernicienne*. Lors de la révolution romantique, les paysagistes, à l'exemple des plus célèbres Flamands, s'adonnèrent exclusivement à l'étude de la nature; (...) ce qui (...) donna un éclat particulier à l'école du paysage moderne (Baudel.,Salon, 1846, p. 177).Appliquer sur les plaies des filaments de toile, (...) personne ne doutait de l'excellence de ce procédé avant la révolution médicale qui a proscrit les pansements humides (A. France,Pt Pierre, 1918, p. 82).
Révolution culturelle. Révolution dans le domaine de la culture. Sa carrière révolutionnaire [de la psychologie française] commence au seuil de la caractérologie. Elle n'est pas indépendante de l'ensemble de la révolution culturelle qui est appelée par la crise du XXesiècle (Mounier,Traité caract., 1946, p. 11).
En partic. Mouvement politique chinois lancé par le président Mao-Tsé-Toung en 1966 et tendant à un bouleversement profond et permanent des institutions révolutionnaires afin d'éviter la sclérose du parti communiste au pouvoir. La révolution culturelle chinoise (...) semble avoir fait le choix d'admettre dans les universités des jeunes gens qui se seraient signalés par « le caractère correct de leur pensée politique ou leur aptitude à assimiler la pensée du président Mao » (Antoine, Passeron,Réforme Univ., 1966, p. 192).
Révolution industrielle. Passage de l'économie du stade artisanal et manuel au stade industriel grâce au machinisme instauré dans les textiles, les transports, les charbonnages; période correspondant à ce bouleversement, allant du milieu du xviiiesiècle en Angleterre et du début du xixesiècle en Europe continentale, jusqu'au milieu du xixesiècle. En Angleterre (...) après la révolution industrielle, les préoccupations hygiénistes s'affirment énergiquement (...). La désertion des campagnes a fait naître la plus haute et la plus souriante des théories modernes d'urbanisme (Lavedan,Urban., 1926, p. 246).
b) Révolution de + subst.Révolution des arts, des mœurs. Les révolutions du culte ont suivi, chez les protestants, celle des dogmes; car, en toute religion, le culte est l'expression du dogme (Lamennais,Indifférence, t. 1, 1817-23, p. 188).
c) Révolution dans + subst.La découverte de la boussole avait produit une révolution dans le commerce (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 311).
2. [Avec idée de violence] Renversement soudain du régime politique d'une nation, du gouvernement d'un état, par un mouvement populaire, le plus souvent sans respect des formes légales et entraînant une transformation profonde des institutions, de la société et parfois des valeurs fondamentales de la civilisation. Révolution politique; révolution bourgeoise, prolétarienne. Dans un temps de révolution, le gouvernement ou ce qui en tient lieu (...) croit ne pouvoir régner qu'en détruisant. À mesure que l'empire remonte de l'état de révolution à l'état social, le principe du gouvernement change: il sent qu'il ne peut régner qu'en conservant (Chênedollé,Journal, 1818, p. 98).Il n'y a jamais de révolutions absolues. Toute révolution est à la fois une rupture avec la tradition et une utilisation de cette tradition (Vedel,Dr. constit., 1949, p. 14).
Au fig. En 1807, il eut à subir [le Journal des Débats] une révolution intérieure, un vrai coup d'État. MM. Bertin, propriétaires du journal, furent évincés (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t. 1, 1850, p. 376).
En révolution (fam.).En état d'effervescence, d'agitation dans la vie domestique, quotidienne. En ce moment les claquements de fouet d'un postillon (...) le piaffement de deux chevaux (...) avaient mis la rue de la Cerisaie en révolution (Balzac,Début vie, 1842, p. 419).Le quartier est en révolution depuis ce crime, on n'a pas idée des histoires affreuses qui circulent (Zola,Vérité, 1902, p. 37).
3. HIST. (souvent avec une majuscule). La Révolution française, ou absol., La Révolution. [Nom donné aux mouvements qui se sont succédé en France depuis la réunion des États généraux (5 mai 1789) jusqu'au coup d'État du 18 brumaire 1799; période et régime correspondants] Il y avait dans la Révolution et l'Empire quelque chose d'excellent (Barrès,Cahiers, t. 11, 1917, p. 223).
P. méton. Ensemble des événements, des actions ayant abouti à un bouleversement historique ou ayant eu lieu pendant celui-ci; ensemble des forces révolutionnaires; gouvernement, pouvoir issus de la révolution. Il appartient aux politiques d'abattre la révolution et aux penseurs de produire des remèdes, de fabriquer des recettes, qui inspireront confiance à la bourgeoisie (Nizan,Chiens garde, 1932, p. 211).
Empl. générique. Changement des institutions politiques et sociales par des moyens radicaux:
3. La théorie marxiste de la révolution suppose que le capitalisme sera frappé au cœur, alors qu'il est encore en pleine vitalité, quand il achève d'accomplir sa mission historique avec sa complète capacité industrielle, quand l'économie est encore en voie de progrès. Marx ne semble pas s'être posé la question de savoir ce qui se passerait dans le cas d'une économie en voie de décadence... Sorel,Réflex. violence, 1908, p. 121.
En partic.
Révolution permanente. Théorie de Trotsky selon laquelle la révolution, pour l'avènement de la dictature du prolétariat, ne doit pas cesser lors de la prise du pouvoir par les socialistes dans un pays. En même temps triomphe la thèse stalinienne du « socialisme dans un seul pays » qui veut que le communisme consolide d'abord ses positions en URSS avant de s'efforcer de gagner les autres pays, tandis que la thèse de Trotsky était celle de la « révolution permanente et mondiale » (Vedel,Dr. constit., 1949, p. 211).
Révolution de Palais. V. palais1A 2.
REM.
Révolutionnette, subst. fém.,fam., rare. Petite révolution. [À Marcel Schwob] Et cette révolutionnette? Vous êtes aux premières loges [à L'Écho de Paris] pour la suivre (Renard,Corresp., 1893, p. 126).Il y aura des révolutionnettes en France. Il n'y aura même pas une nouvelle révolution (L. Daudet,Temps Juda, 1920, p. 206).
Prononc. et Orth.: [ʀevɔlysjɔ ̃]. Ac. 1694-1740: re-, ensuite ré-. Étymol. et Hist. I. 1. a) Déb. xiiies. astron. « retour périodique d'un astre à un point de son orbite » (Sapientia ds Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 286, 39: par assidueies revolutions); b) 1690 « temps que met un astre pour parcourir son orbite » (Fur.); 2. a) 1267 « écoulement d'une période de temps » (Mestré, sac 2, ch. 5 ds Gdf. Compl.: revolucion de sis ans prochains a venir); 1559 (Amyot, Vies des hommes illustres, Lucullus, 77 ds Littré: revolution et prefixion de temps); b) 1314 « tour de fil, nœud » (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 741: soit faite la .3. revolution par dessus les .2.); c) 1727 géom. « rotation complète d'un mobile autour de son axe » (Fontenelle, Eloge de Newton ds Brunot t. 6, p. 1170); 1799 surface de révolution (Monge, Géom. descr., p. 19); 1811 solide de révolution (Poisson, Mécan., t. 1, p. 155); d) 1765 « tour complet d'une pièce, d'un objet » (Encyclop.); e) 1857 archit. et menuis. (Nosban, Manuel menuisier, t. 2, p. 267: révolution d'escalier); 1883 (Zola, Bonh. dames, p. 626: escaliers de fer, à double révolution); 3. 1870 sylvic. (Littré); 4. 1946 méd. révolution cardiaque (Ce que la Fr. a apporté à la méd., p. 179). II. A. 1. a) 1559 « changement brusque, bouleversement » (Amyot, Vies des hommes illustres, Démosthènes, éd. J. Normand, p. 26: quelque fatale destinee et revolution des affaires); b) av. 1720 « trouble, agitation, effervescence » (Hamilton, Les Quatre Facardins, Paris, 1730, p. 10); c) 1722 « émotion, trouble » (Marivaux, Le Spectateur fr., 10 nov., éd. F. Deloffre et M. Gilot, p. 167: les funestes révolutions qui s'y passent [dans le cœur d'un amant]); 2. 1694 méd. revolution d'humeurs « mouvement extraordinaire dans les humeurs qui altère la santé » (Ac.); 3. 1749 géol. « phénomènes naturels qui ont bouleversé la surface terrestre » (Buffon, Hist. et théorie de la terre, p. 96: de grandes révolutions sur la surface de la terre). B. 1. ca 1615 pol. (Nicolas Pasquier, Remonstrances très humbles au Roy ds E. Pasquier, Œuvres complètes, Genève, 1971, t. 2, p. 1210 ds K. H. Bender, Revolutionen, München, 1977, p. 29: certaines revolutions des Estats, pendant lesquelles toutes choses viennent en vigueur; et elles finies, tombent en ruyne); 1636 « coup d'État » (Monet: Revolution d'etat: Publicae rei commutatio, conversio); 2. a) 1789 révolution française (Annales patriotiques, 18 déc., 1/2 ds Fonds Barbier); 1789 absol. la révolution (Réimpression de l'Ancien Moniteur, t. 2, p. 467); b) 1831 révolution de palais (Lamennais ds L'Avenir, 1erjuill., p. 352); 1878 p. ext. (Goncourt, Journal, p. 1257); c) 1839 révolution industrielle (Comte, Philos. posit., t. 4, p. 278: la révolution industrielle produite par l'usage de l'imprimerie); 1846 (Michelet, Peuple, p. 100); d) 1917 révolution russe (Le Petit Parisien, 9 nov. ds Hist. de France à travers les journaux du temps passé, 14-18, éd. A. Rossel, 1983, p. 243); 1928 révolution d'octobre (Malraux, Conquér., p. 48); e) 1920 révolution continue (F. Bertaux, L'utopie de Rathenau in Nouv. r. fr., n o80, mai, 789 ds Quem. DDL t. 12); 1938 révolution permanente (Le Populaire, 2 mars ds Hist. de France à travers les journaux du temps passé, 1918-1939, éd. A. Rossel, 1984, p. 279); f) 1934 révolution sexuelle (E. Armand, La Révolution sexuelle et la camaraderie amoureuse, Paris, s. d. ds Quem. DDL t. 14); g) 1966 révolution culturelle (en Chine) (Antoine, Passeron, loc. cit.); 1968 p. ext. (à la Sorbonne) (Le Monde, 10 janv. ds Gilb. 1980); h) 1970 révolution verte (L'Aurore, 11 déc., p. 1). Empr. au b. lat. et lat. chrét.revolutio « révolution, retour (du temps); cycle, retour (des âmes par la métempsychose) » (Blaise Lat. chrét.); lat. médiév. « révolution (astron.) » (1086 ds Latham); dér. du lat. revolvere « rouler (quelque chose) en arrière; imprimer un mouvement circulaire à, faire revenir (quelque chose) à un point de son cycle; au passif: accomplir une révolution, revenir à son point de départ ». Fréq. abs. littér.: 8 621. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 17 207, b) 12 971; xxes.: a) 8 990, b) 9 623. Bbg. Archit. 1972, p. 38. − Baldinger (K.). Z. rom. Philol. 1977, t. 93, n o5/6, pp. 676-677. − Bender (K.-H.). Revolutionen. München, 1977, 216 p. − Bouverot (D.). Le Mot Révolution dans les dict. av. et apr. 1789. Fr. mod. 1989, t. 57, pp. 3-12. − Dub. Pol. 1962, pp. 407-410. − Gall. 1955, p. 49, 118, 493-494. − Gohin 1903, p. 291. − Hasselrot (B.). Petit suppl. de dimin. fr. St. neophilol. 1959, t. 31, p. 39. − Lüsebrink (H.-J.), Reichardt (R.). Révolution à la fin du 18esiècle... MOTS. 1988, n o16, pp. 35-68. − Maulnier (Th.). Le Sens des mots. Paris, 1976, pp. 204-207. − Morazé (Ch.). Révolution: sens et contre-sens. In: [Mél. Greimas (A. J.)]. Amsterdam, 1985, pp. 1009-1021. − Quem. DDL t. 9 (s.v. révolutionnette), 11, 12, 14, 21. − Séguin (J. P.). Lexicogr. et conformisme en 1798. La Licorne. 1978, n o2, p. 97. − Tournier (M.). Un Vocab. ouvrier en 1848... Thèse, Paris, 1975, pp. 92-100. − Tracc. 1907, p. 165. − Vardar Soc. pol. 1973 [1970] p. 303.