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AZALÉE, AZALÉA,(AZALEA, AZALÉA) subst. fém.
A.− BOT., HORTIC. Plante dicotylédone gamopétale, à feuilles généralement caduques, ovales, entières, vertes, luisantes, à fleurs nombreuses, avec corolle découpée de 5 lobes, croissant naturellement en montagne, cultivée comme plante ornementale de jardin ou d'appartement pour l'éclat de ses fleurs :
1. Des copalmes se mêloient à ces arbustes, et des azaléas formoient un buisson de corail à leurs racines. Chateaubriand, Les Natchez,1826, p. 151.
2. ... et ces bouquets encore qui ne sont plus des bouquets, mais des paniers fleuris, (...) des corbeilles de camélias blancs sur lesquels rondit une branche de lilas blanc, ou d'azalées légères comme des gazes, des paniers de cette petite fleur qu'on nomme ida, un souffle, une poussière de fleur. E. et J. de Goncourt, MmeGervaisais,1869, p. 32.
3. Un soir, Alix, en rentrant de promenade, avait dit : « Oh! j'ai vu chez Borot un petit arbre vert avec des quantités de fleurs rouges. » − « Une azalée? » − « C'est cela; un amour de petit nazalée. » Laure et lui avaient éclaté de rire. « Pourquoi riez-vous tous les deux? » avait demandé Alix avec une petite moue. − « Pour rien, mon chéri, (...). (...) moi aussi, j'aime les azalées. C'est si vivant, n'est-ce pas? On dirait qu'on les a fait pousser tout exprès pour nous. » Le lendemain, l'azalée était sur la table de Laure... Daniel-Rops, Mort, où est ta victoire?1934, p. 425.
SYNT. Princ. variétés d'azalée. Azalée calendulacée ou azalée souci. Azalée à fleurs jaune foncé tirant sur l'écarlate (cf. Privat-Foc. 1870; A. Gressent, Traité complet de la création des parcs et jardins, 1891, p. 258; Guérin 1892). Azalée coccinée. Azalée à fleurs rouge écarlate (cf. Baudry des Lozières, Voyage à la Louisiane, 1802, p. 170; A. Gressent, op. cit., p. 259). Azalée nudiflore ou azalée à fleurs nues. Azalée à fleurs rouge foncé (cf. Bouillet 1859; Privat-Foc. 1870; A. Gressent, op. cit., p. 258; Guérin 1892). Azalée pontique. Azalée à fleurs jaune-orange dont le suc vénéneux produit un miel toxique (cf. Bouillet 1859, Littré-Robin 1865, Privat-Foc. 1870, Guérin 1892). Azalée visqueuse. Azalée à corolle glutineuse (cf. Bouillet 1859, Privat-Foc. 1870, Guérin 1892).
B.− P. compar. ou métaph., rare. [En parlant surtout d'un animé, p. anal. de couleur] :
4. « Nous avons vu la jeune Ondoïa : ses lèvres étoient pâles, ses yeux ressembloient à deux gouttes de rosée troublées par le vent sur une feuille d'azaléa. Nous la vîmes entr'ouvrir un peu la bouche et rester la tête penchée. Nos mères nous dirent que c'étoit là mourir, qu'une seule nuit avoit ainsi fané la jeune fille. (...) ». Chateaubriand, Les Natchez,1826, p. 470.
5. ... il protège de son bras robuste, toute blanche au jour de sa première communion, énorme azalée qui se dégage de la brume, sa fille Jacqueline. Jammes, Mémoires,1923, p. 168.
Rem. Certains aut. considèrent azalée comme masc. (cf. Roden-Bach, Le Règne du silence, 1891, p. 79; Druon, Les Grandes familles, t. 2, 1948, p. 234).
PRONONC. ET ORTH. : [azale]. Seule transcr. de la forme azaléa ds Littré : a-za-léa. Lar. 19e(et Nouv. Lar. ill.) ainsi que Littré et Guérin 1892 écrivent azalée ou azaléa.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1799-1800 azala (Catineau, Dict. de poche de la lang. fr., an vii ds R. Philol. fr., t. 45, p. 5); 1801 azalea (Chateaubriand, Atala, XVI, p. 58); 1803 azalée (Boiste). Lat. bot. azalea (Linné, Systema vegetabilium, 15 éd. 1798, p. 162, no121); empr. au fém. de l'adj. gr. α ̓ ζ α λ ε ́ ο ς « sec, desséché ». ces plantes étant adaptées aux terrains secs (terres de bruyère).
STAT. − Fréq. abs. littér. : Azalée. 30. Azaléa. 3.
BBG. − Bouillet 1859. − Littré-Robin 1865. − Privat-Foc. 1870.