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ANIMISME, subst. masc.
A.− PHILOSOPHIE
1. Système de pensée qui considère que la nature est animée et que chaque chose y est gouvernée par une entité spirituelle ou âme :
1. Le polythéisme gréco-latin, qui est une forme plus élevée et mieux organisée de l'animisme, marque un progrès nouveau dans le sens de la transcendance. La résidence des dieux devient plus nettement distincte de celle des hommes. Durkheim, De la Division du travail soc.,1893, p. 274.
2. ... l'homme a été posé alors globalement, avec l'intelligence par conséquent, avec les dangers que cette intelligence pouvait présenter, avec la fonction fabulatrice qui devait y parer; magie et animisme élémentaire, tout cela était apparu en bloc, tout cela répondait exactement aux besoins de l'individu et de la société, l'un et l'autre bornés dans leurs ambitions, qu'avait voulus la nature. Bergson, Les Deux sources de la mor. et de la relig.,1932, p. 196.
2. Doctrine selon laquelle l'âme est le principe non seulement des opérations intellectuelles, mais encore des phénomènes vitaux physiologiques et même pathologiques :
3. Au début du xviiiesiècle, l'Europe médicale est partagée entre deux doctrines, le mécanisme et l'animisme. Roussy ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd.,fasc. 5, 1920-24, p. 13).
Rem. Ne se dit pas de la doctrine qui affirme l'existence de l'âme. Cette doctrine est appelée spiritualisme (cf. Foulq.-St-Jean 1962).
B.− PSYCHOL. ,,Tendance à considérer les objets comme vivants et doués d'intentions.`` (Psychol. 1969).
En partic. Croyance spontanée des jeunes enfants pour qui tout objet qui se meut est doué d'une vie personnelle :
4. Le monde de l'enfant commence aujourd'hui à se dessiner avec précision, avec ses traits dominants : animisme, émotivité, impulsivité. Ce sont les traits mêmes que l'on retrouve chez l'infantile adulte. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 161.
Théorie de l'anthropologue anglais E.-B. Tylor (1832-1917) qui, à partir de l'observation des primitifs, explique par l'expérience du sommeil, du rêve et de la mort, l'origine et la succession des principales croyances religieuses de l'humanité : idée de l'âme distincte du corps, culte des morts et des ancêtres, croyance aux esprits, puis à des divinités supérieures, enfin à un Dieu unique.
PRONONC. : [animism̥].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1781 phys. (Thouvenel, Mém. phys. et médicinal, p. 141 ds Proschwitz, Beaumarchais, p. 325 : On voit s'élever aujourd'hui d'autres Physiciens non moins entreprenans, mais moins éloignés que les autres, du vitalisme, de l'animisme, et mieux appuyés des connoissances anatomiques, spécialement du systême nerveux). Dér. du rad. du lat. anima (âme*); suff. -isme*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 21.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Battro 1966. − Bouillet 1859. − Foi t. 1 1968. − Foulq.-St-Jean 1962. − France 1907. − France Suppl. 1907. − Franck 1875. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Goblot 1920. − Julia 1964. − Lafon 1969. − Lal. 1968. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Perraud 1963. − Piéron 1963. − Piguet 1960. − Psychol. 1969. − Ros.-Ioud. 1955. − Sill. 1965. − Spr. 1967. − Tondr.-Vill. 1968.