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AMORPHISME, subst. masc.
A.− [En parlant d'un état phys.]
1. CHIM., MINÉRAL., PHYS. ,,État d'une subst. dans laquelle l'arrangement des molécules physiques ne montre pas de structure cristalline; p. ext. : la craie, le verre, l'argile, la poix, le silex.`` (Grand. 1962).
2. BIOL., MÉD. Perte pathologique de la forme normale. Amorphisme des dents. ,,Modification de la forme des dents, généralement d'origine syphilitique (dents en tricorne, en cheville, en hache).`` (Garnier-Del. 1958) :
1. Les malformations comprennent..., l'amorphisme, la vulnérabilité du système dentaire... Nicolas ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine,fasc. 4, 1920-1924, p. 676).
B.− [En parlant d'une pers., d'une collectivité]
− CARACTÉROL. Tendance à prendre l'état amorphe*.
− P. ext. Absence voulue d'individualité ou de forme particulière de réaction au milieu :
2. Il n'y a que des individus anarchistes, et l'individualisme, c'est précisément le contraire de tous nos principes... − « Il faut cependant », répondait Martial, « passer par l'amorphisme de Bakounine, qui suppose ce que tu admets toi-même, la pandestruction. Si non, nous devenons ce que sont les Américains ». P. Bourget, Nos actes nous suivent,1926, p. 108.
3. On sait que les médiums ne rapportent de leurs explorations que des interprétations déplorablement subjectives (de même lorsqu'un astrologue étudie le thème d'un homme supérieur, il le voit à travers ses propres lunettes, il appelle sa paix amorphisme ou indifférence)... R. Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 375.
Étymol. ET HIST. − 1897 techn. (Nouv. Lar. ill., s.v. Amorphie : Amorphie ou amorphisme. Absence de forme déterminée, de structure). Dér. de amorphe* étymol. 1; suff. -isme*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 3.
BBG. − Garnier-Del. 1961 [1958.] − Grand. 1962.