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-ISE, suff.
Suff. formateur de subst. fém. désignant des qualités ou des comportements.
A. − [La base est un adj. qualificatif (gén. substantivable) se rapportant à la pers.]
1. [Le dér. a une valeur péj. ou minorative et exprime notamment]
a) [la bêtise] V. balourdise, bêtise, jobardise, sottise.
b) [l'intempérance ou la sensualité] V. gaillardise, gourmandise, gueulardise, paillardise, pochardise.
c) [la ruse ou l'hypocrisie] V. cafardise, débrouillardise, papelardise, roublardise, traîtrise.
d) [divers] V. couardise, fainéantise, goguenardise, mignardise, musardise, vantardise.
2. [Le dér. a une valeur laudative] V. franchise, maîtrise.
B. − [La base est un adj. ou un subst. désignant une pers.; le dér. désigne un état] V. bâtardise, franchise, maîtrise, prêtrise.
C. − [La base est un verbe] V. convoitise, hantise.
Rem. gén. Friandise et marchandise sont des collectifs.
Productivité A. − En fr. mod., le suff. est resté productif, mais uniquement à partir d'adj. en -ard. V. débrouillardise (1937, La Croix), égrillardise (1927, Montherl.), faiblardise (1905, Alain-Fournier), goguenardise (1853, Champfl.), gueulardise (1858, Sand), jobardise (1887, Laforgue) et aussi : musardise (1845, Besch.), pochardise (1875, Lar. Lang. fr.), roublardise (1888, Zola ds Lar. Lang. fr.), vachardise (1936, Céline, Mort à crédit, p. 154), vantardise (av. 1850, Balzac ds Lar. Lang. fr.). Le seul dér. mod. sur une autre base est traîtrise (1810, Lar. Lang. fr.). Dans cette dérivation à partir d'adj. en -ard, -ise est en concurrence avec -erie. Cf. dans le corpus littér. : cafard-ise (7 occurr.)/-erie (1 occurr.), goguenard-ise (15)/-erie (2), gueulard-ise (5)/-erie (1), jobard-ise (1)/-erie (7), musard-ise (2)/-erie (1), pochard-ise (8)/-erie (5), roublard-ise (23)/-erie (3), vantard-ise (68)/-erie (2). B. − Par archaïsme littér., des dér. en -ise du m. fr., sortis de l'usage soit parce que la base avait cessé elle-même d'être vivante, soit parce que le suff. -ise avait été évincé par un autre suff. de noms de qualité, ont été repris. V. accortise (1833, Borel), bavardise (1928, Giraudoux), cagnardise (1903, Huysmans), chalandise (1831, Borel), galantise (1879, Huysmans) et aussi : lourdise (1835, Stendhal, L. Leuwen, t. 3, p. 363; 1876, Huysmans, Marthe, p. 111), méchantise (1929, Giono, Colline, p. 114), vaillantise (1848, Chateaubr., Mém., t. 3, p. 142; 1876, Huysmans, Marthe, p. 27).
Prononc. : [-i:z]. Étymol. et Hist. A. -ise, comme -ice et -esse, est une des formes issues du lat. -itia. La finale -ice a servi à adapter les empr. (avarice, justice, malice, etc.) et n'a pas produit de dér., excepté jalnice (xiies., fr. mod. jaunisse). B. -ise a été un suff. productif. En a. et m. fr., il alternait fréq. avec -ie (cf. auj. sottise/sotie); -ise a reculé notamment au profit de -erie : commanderie/-ise, galanterie/-ise, ivrognerie/-ise, etc. Bbg. Becherel (D.). La Dér. des n. abstr. en fr. Thèse, Paris-Sorbonne, 1976, pp. 234-239. - Breslin (M.S.). The Old Fr. abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, pp. 408-420. - Darm. 1877, pp. 100-101. - Dub. Dér. 1962, p. 7, 15, 61, 64, 110. - Lüdtke (J.). Prädikative Nominalisierungen mit Suffixen. Tübingen, 1978, p. 198, 214. - Muret (E.). Le Suff. -ise. Romania. 1890, t. 19, p. 592.