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-ICHE, suff.
Suff. peut-être d'orig. dial. (correspondant à -isse < lat. -ícia), entrant dans la constr. de qq. adj. et subst. appartenant le plus souvent à la lang. fam. ou arg., auxquels il confère gén. une valeur hypocoristique ou affective.
A. − [La base est un subst. ou un adj.]
1. Subst. + -iche
a) À valeur dimin. ou péj. V. barbiche, boniche et aussi :
mâmiche, subst. fém., région. « Grand-mère; vieille femme ». La bonne mâmiche s'inquiète, puis s'affole (F. Rousselot, Nouv. couarails, Nancy, Rigot, 1926, p. 104)
b) Sans valeur dimin. V. bourriche, caniche, potiche.
2. Adj. + -iche
a) À valeur péj., arg. :
blondiche, subst. fém.« Fille blonde ». La blondiche qui l'accompagnait (...) hoqueta (Le Breton, Rififi,1953, p. 77)
rondiche, subst. fém.« Jeune fille dodue, rondelette » (France 1907)
b) À valeur laudative, pop. V. fortiche.
B. − [La base est le rad. d'un subst. (substitution de suff.)] V. godiche et aussi :
catiche, subst. fém.« Poupée; fille de mœurs légères » < catin. Ma chère, montrer sa peau comme ça! c'est une petite catiche! (Colette, Cl. école,1900, p. 320).Mystérieuse, Aline sortit d'un tiroir une grande catiche de carton, à la perruque jaune (Moselly, Joson Meunier, Paris, Ollendorff, 1910, p. 147)
gadiche, subst. fém.« chute » < gadin. Il y a encore les patineurs à roulette qu'ont toute rayée la scène, et c'est bien d'hasard si vous ne la prenez pas, la gadiche, ce soir! (Colette, Music-hall,1913, p. 237)
Rem. 1. En dehors de créations passées dans la lang. usuelle (supra A 1), les mots formés en -iche sont région. (supra B), pop. ou arg. (supra A 2); sa vitalité dans ce dernier cas semble renforcée par la présence de la même finale homophone dans des mots de formation différente (angliche*, artiche (s.v. artichaut), cibiche*, pourliche*, etc.). 2. Dans qq. termes région., on rencontre -iche, var. phonét. de -uche. a) Capiche, subst. fém. « Manteau avec capuchon ». Allons, mon parrain, faut pas vous mouiller, faut prendre ma capiche sur votre dos (Sand, Jeanne, 1844, p. 65 ds L. Vincent, Lang. et style rust. Sand, 1916). b) Gueniche, subst. fém. « Poupée; femme de mauvaise vie ». Je ne pouvais pas la voir, la grande gueniche-là (F. Rousselot, op. cit., p. 136). 3. Parmi les finales homophones, on rencontre a) d'orig. ital. : corniche*; b) d'orig. gr. : acrostiche*, hémistiche*; c) d'orig. port. : fétiche*; d) d'orig. persane : derviche*; e) d'orig. angl. : finish*, scottish*.
Prononc. : [-iʃ].