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-ADELPHE, élément suff.
Formateur d'adj. ou d'adj. substantivés, appartenant au vocab. de la bot. ou de la tératologie, et exprimant l'idée d'une réunion normale ou accidentelle d'organes ou d'êtres de même fonction ou de même espèce.
I.− Domaine de la botanique.Adjectifs généralement féminins, qualifiant les étamines :
adelphe* « se dit des étamines réunies en certain nombre sur un support commun » (Bouillet 1859).
monadelphe « dont les étamines sont réunies en un seul groupe »
diadelphe « dont les étamines sont réunies en 2 groupes »
triadelphe « dont les étamines sont réunies en 3 faisceaux » (Littré)
pentadelphe « se dit des étamines réunies en 5 paquets » (Littré))
isadelphe « qui a les étamines réunies en 2 faisceaux égaux » (Littré)) (cf. infra II)
polyadelphe « dont les étamines sont réunies en plusieurs faisceaux »
II.− Domaine de la tératologie.Adjectifs ou adjectifs substantivés généralement masculins :
déradelphe « se dit d'un monstre composé de deux individus réunis par le cou » (Littré)
hétéradelphe « se dit des monstres doubles chez lesquels le sujet accessoire, très imparfait, est implanté sur la surface antérieure du corps du sujet principal » (Littré))
iléadelphe « se dit des monstres qui sont doubles inférieurement depuis et compris le bassin » (Littré))
isadelphe « se dit d'un monstre double dont les corps bien organisés ne tiennent l'un à l'autre que par des parties sans importance comme ceux des frères siamois » (Quillet 1965) « et qui de ce fait ont tous les deux le même développement »
synadelphe « se dit d'un monstre double monocéphalien, qui n'a qu'un tronc et huit membres » (Quillet 1965.)
thoradelphe, subst.« genre de monstre double (...) dans lesquels les troncs sont réunis avec 2 membres thoraciques » (Littré)
Rem. Philadelphe : − « Qui aime son frère ou sa sœur » (Littré) (p. ex. nom du roi d'Égypte, Ptolémée II, qui épousa sa demi-sœur Arsinoé); Subst. « nom des membres d'une société secrète sous le premier Empire » (Littré).
Morphol. − Les adj. en -adelphe appellent de préférence le suff. -ie (cf. -ie, morphol.) pour former les noms abstr. corresp. : déradelphe/déradelphie diadelphe/diadelphie hétéradelphe/hétéradelphie monadelphe/monadelphie polyadelphe/polyadelphie triadelphe/triadelphie
Étymol. ET HIST. A.− Étymol. − Du gr. α ̓ δ ε λ φ ο ́ ς « frère ». B.− Vitalité et productivité. − Les composés en -adelphe étant des mots sav. formés à l'aide d'éléments gr., l'analyse spontanée se fait difficilement en synchr. mod. : déradelphe, de δ ε ́ ρ η (δ ε ρ-) « cou » hétéradelphe, de ε ́ τ ε ρ ο ς (ε ̔ τ ε ρ ο-) « autre » iléadelphe, du lat. ileum, tiré du gr. ε ι ̓ λ ε ο ́ ς lui-même tiré du verbe ε ι ̓ λ ε ́ ω « enrouler » isadelphe, de ι ́ σ ο ς(ι ̓ σ ο-) « égal » synadelphe, de σ υ ́ ν « ensemble » thoradelphe, de θ ω ́ ρ α ξ « tronc, buste » Dans qq. ex., l'élément préf. qui indique un nombre est senti grâce à sa fréquence dans d'autres composés : diadelphe, de δ ι- « deux » (cf. dièdre, dimorphe, dipode...) monadelphe, de μ ο ν ο- « seul » (cf. monocorde, monoculture, monolingue...) pentaldelphe, de π ε ́ ν τ ε « cinq » (cf. pentacorde, pentaèdre, pentagone...) polyadelphe, de π ο λ υ- « nombreux » (cf. polychrome, polycéphale, polyclinique...) triadelphe, de τ ρ ι- « trois » (cf. triacide, triangle, trimètre...).