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* Dans l'article "ÉQUI-,, élément préf."
ÉQUI-, élément préf.
Élément préf. tiré du lat. aequus « égal », servant à former des adj. et des subst. désignant une égalité.
A.− [Sert à former des adj.]
1. [Adj. dont le rad. est un adj. fr. :]
équidifférent. « Qui offre des différences égales entre elles » (Littré). La loi suivant laquelle les différents termes se déduisent les uns des autres, et quelles que soient les valeurs équidifférentes ou non de la variable indépendante (Cauchy, Œuvres,1937, p. 16)
équimoléculaire. « Se dit de solutions renfermant le même nombre de molécules. (...) Se dit de masses de substances différentes, proportionnelles aux poids moléculaires respectifs » (Duval 1959). Le sucre interverti est un mélange en quantités équimoléculaires de glucose et de lévulose (Boullanger, Malt., brass.,1934, p. 402)
équipotentiel* -
équiprobable. [En parlant de deux ou de plusieurs événements] « Dont les probabilités sont égales ». Les 6 points d'un dé non pipé (...) seront tenus pour équiprobables (Gds cour. pensée math.,1948, p. 210)
équison(n)ant(équisonant, équisonnant) , adj. et subst. masc.a) Adj. [En parlant de deux sons séparés par une octave] « Consonant ». La voix humaine ne peut entonner avec précision deux notes équisonantes, lorsqu'elles se succèdent sans intermédiaire (Gevaert, Harm.,1885, p. 154).b) Subst. masc. « Son consonant avec un son de l'octave suivante ». Chacune des 6 cordes [de la guitare] pouvant produire 19 notes on peut donc tenir 19 X 6 = 114 notes (...) comportant (...) 69 équisonnants (Widor, Techn. orch. mod.,1904, p. 296).
2. [Adj. dont le rad. est un subst. fr. :]
équiangle , géom. a) [En parlant d'une figure géométrique considérée isolément] « Dont tous les angles sont égaux ». Un triangle équilatéral est équiangle (Hadamard, Géom. plane,1898, p. 15).b) [En parlant de deux ou de plusieurs figures géométriques comparées entre elles] « Dont les angles correspondants sont égaux ». Deux figures équiangles entre elles (Guérin1892)
équivalve. [En parlant d'un coquillage] « Dont les valves sont égales » (Ac. Compl. 1842). Les coquilles bivalves équivalves (Cuvier, Anat. comp.,t. 4, 1805, p. 405)
3. [Adj. dont le rad. représente un subst. lat. :]
équienne (annus « année »). [En parlant d'une forêt, d'un peuplement d'arbres] « Dont les arbres ont été plantés la même année ». On peut concevoir une parcelle de futaie jardinée dans laquelle les arbres de chaque catégorie d'âge seraient groupés en un seul bouquet. La parcelle en question serait ainsi pratiquement partagée en dix ou douze parcelles élémentaires contenant chacune un peuplement équienne et homogène (Cochet, Bois,1963, p. 70)
B.− [Sert à former des subst. fém.]
1. [Subst. dont le rad. est un subst. fr. :]
équidifférence. « Égalité de deux rapports par différence, autrement dite proportion arithmétique » (Littré)
équipartition. Principe de l'équipartition. « Principe (...) selon lequel, dans un gaz, l'énergie cinétique est, en moyenne, également distribuée entre les divers degrés de liberté des molécules » (Duval 1959). La démonstration du « principe d'équipartition de l'énergie », selon lequel l'énergie cinétique se partage également, en moyenne, entre chaque degré de liberté, et vaut 1/2 kT pour chacun d'eux (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 296)
2. [Subst. dont le rad. est celui d'un subst. lat. :]
équipondérance (pondus, eris « poids »). « Égalité de poids ». Il se forme une opinion politique, et adopte la nuance franchement constitutionnelle, id est une espèce d'équipondérance entre toutes les doctrines ayant cours (E. de La Bédollierre, Français peints par eux-mêmes,Le Pharmacien, t. 3, 1841, p. 310)
équison(n)ance(équisonance, équisonnance) (sonus « son »). « Consonnance de l'octave et de celle de la double octave » (Besch. 1845). Un seule couple [d'intervalles] dépassant la limite de l'équisonance (...) a parfois un emploi réel dans les néologismes polyphones (Gevaert, Harm.,1885p. 218)
Rem. 1. L'élément préf. est toujours productif : équidensité (Elle, 8 mars 1971); équifocus (Paris-Match, 13 déc. 1969); équigenèse (M. Beigbeder, Le Contre-Monod, Grasset, 1972). 2. La plupart des mots commençant par équi- sont des empr. au lat. : équiangle, équidistant, équipollence, équité, équivalence, etc.
Prononc. Conservation de l'élément labial derrière la gutturale dans les groupes -qua-, -que-, -qui-, -quo-, -quin-. Historiquement, l'élément labial disparaît entre le vieet le xiies., a étant la voyelle devant laquelle il s'est maintenu le plus longtemps (cf. Bourc.-Bourc. 1967, § 137). Quand l'élément labial sous la forme [w] ou [ɥ] (selon que la voyelle qui suit est plus ou moins fermée) persiste dans la prononc. mod., il s'agit de mots sav., gén., de formation récente. Dès que ces mots entrent dans le lang. cour., ils perdent l'élément labial qui n'est plus le fait que d'une prononc. très soignée, à la limite de l'affectation. A.− -qua-. 1. [w] se maintient : a) Dans les mots sav. issus du lat. du type : équanime, équateur, équation. b) Dans les mots sav. issus du lat. du type : quatuor, quadrilatère, quadrupède, quadruple, in quarto. 2. [w] ne se maintient pas dans des mots, également, issus du lat., mais d'usage pop. ou, parfaitement francisés du type : quatre, quatorze, quarante, quadrille, équarrir. 3. Dans certains cas, il y a encore hésitation bien que la prononc. sans [w] l'emporte de plus en plus, ex. loquace [lɔkwas] ou [lɔkas], quasimodo [kwa-] ou [ka-]. Cf. E les mots formés avec le préf. lat. quinqua-. B.− -qué-. Le maintien de l'élément labial est tout à fait rare dans ce groupe, même dans des mots sav. du type liquéfaction qui se dit [likefaksjɔ ̃]. Tout au plus peut-on hésiter à propos de mots comme questeur [kɥ εstœ:ʀ] ou [kεtœ:ʀ] (noter que la disparition de [ɥ] entraîne celle de [s] implosif) et, plus rarement, peut-on hésiter au sujet de équestre. C.− -qui. 1. [kɥi] se maintient dans les mots sav. du type : équiangle, équiaxe, équilatère (-ral). 2. Mais on prononce [ki] dans des mots d'usage plus cour. du type : équilibre, équinoxe, équitation (à comparer avec équestre) équivalent, équivoque. 3. Il y a hésitation dans qq. mots comme quiétude : [kɥietyd] ou [kjetyd] et comme quiétisme appartenant au vocab. relig., à la prononc. volontiers archaïsante, ou encore comme équivalve que Fouché Prononc. 1959, p. 288, 289 met dans la liste des mots en [ki] et que Dupré 1972, p. 870 met dans celle en [kɥi]. D.− quo-. Gén. [kɔ-], ex. quolibet, quotidien, quotité, quotient. Il y a hésitation pour quorum et quota qui sont pris, directement, au lat. E.− quin-. Gén. [kε ̃-], ex. quincaillier, quinconce, quintessence, quinze. Lorsque l'élément labial se maintient, c'est dans des mots peu cour. du type quindecimvir. Il y a hésitation dans nombre de mots formés avec le préf. lat. quinqua- du type quinquagénaire [k(ɥ)ε ̃k(w)aʒenε:ʀ], dans des mots appartenant au latin d'église du type quinquagésime [k(ɥ)ε ̃k(w)aʒezim] (noter l'hésitation aussi bien pour le groupe [k(ɥ)ε ̃] que pour le groupe [k(w)a]). Hésitation, encore, pour quinquennal qu'on entend, le plus souvent avec [kε ̃]. D'apr. Grammont Prononc. 1958, p. 84, quintuple se prononcerait le plus fréquemment avec [kɥ ε ̃] mais il semble, qu'auj. ce ne soit plus le cas. Sur cette question on consultera, en outre, la position adoptée par les différents dict. pour chaque mot concerné par les groupes [kw] ou [gw].