| ![]() ![]() ![]() ![]() ÉPURÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de épurer*. II.− Emploi adj. A.− [En parlant d'un inanimé concr.] 1. Qui a subi une épuration. Synon. purifié, raffiné.On finit par préférer cette huile naturelle aux huiles épurées de la Provence (About, Grèce,1854, p. 124). 2. Littér. Air, ciel épuré. Qui a retrouvé sa fraîcheur, sa sérénité. Synon. limpide.Je vis, avec le soleil reparu, dans l'air épuré, mon oiseau plus gai que jamais (Michelet, Oiseau,1856, p. 266). B.− Au fig. 1. Domaine moral.[En parlant d'un ouvrage] Débarrassé des passages trop libres ou choquants. Synon. expurgé.La Bible abrégée et épurée (Lamart., Confid.,1849, p. 73). 2. Domaine esthétique a) [En parlant du goût] Délicat, raffiné. Son goût, de plus en plus épuré, difficile, était devenu l'une de ces passions qui ne sont permises qu'aux rois, quand ils sont riches et qu'ils aiment les arts (Balzac, Cous. Pons,1847, p. 131).Peut-être (...) que Guitry n'est pas ce que nous avons cru, un homme de goût très épuré (Renard, Journal,1908, p. 1209). b) [En parlant d'une lang.] Sans fautes, d'excellente qualité. Une diction épurée, un style irréprochable (Lamarck, Philos. zool., t. 2, 1809, p. 415).Ils parlent un grec épuré (About, Grèce,1854p. 42). 3. Domaine socio-pol.[En parlant d'un corps social] Qui a fait l'objet d'une épuration. La mise en place d'une administration épurée (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 562). − En partic., emploi subst. masc. Personne ayant fait l'objet après la Libération de 1945 d'une procédure d'épuration administrative pour fait de collaboration avec les autorités d'occupation. Une histoire de l'épuration (...) risque de ne satisfaire ni les épurés ni les épurateurs (R. Aron, Hist. de l'épuration,Paris, Fayard, t. 1, 1967, p. 7). Fréq. abs. littér. : 202. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 343, b) 254; xxes. : a) 332, b) 229. Bbg. Schmidt (H.). Fr. vivant... Praxis, 1969, t. 16, p. 331. |