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ÉPOPÉE, subst. fém.
Long poème ou vaste récit en prose au style soutenu qui exalte un grand sentiment collectif souvent à travers les exploits d'un héros historique ou légendaire. La poésie a trois âges, dont chacun correspond à une époque de la société : l'ode, l'épopée, le drame (Hugo, Cromw.,1827, p. 15):
1. L'Allemagne est plus faite pour l'épopée que pour l'histoire; elle garde la gloire pour ses vieux héros, et dédaigne volontiers le présent. Michelet, Introd. hist. univ.,1831, p. 452.
P. ext. Suite d'événements extraordinaires, d'actions éclatantes qui s'apparentent au merveilleux et au sublime de l'épopée. La révolution et l'empire n'ont produit aucun poème qui mérite d'être nommé; ils ont fait bien mieux. Ils nous ont laissé la plus merveilleuse des épopées en action (Renan, Avenir sc.,1890, p. 195):
2. Le drame qui ébranlait le monde, l'épopée quelque peu merveilleuse que les « Gaullistes » avaient entreprise sur leur propre continent, le spectacle des efforts que suscitait la guerre et qui modifiaient les conditions de leur existence, faisaient que (...) des millions d'hommes noirs, jusqu'alors courbés sous une misère millénaire, levaient la tête et interrogeaient leur destin. De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 31.
Au fig. Aventure fabuleuse. L'épopée de l'esprit. Ainsi, d'un bout à l'autre de l'épopée spirituelle française, le phénomène est constant (Faure, Espr. formes,1927, p. 109):
3. Le souffle d'épopée qui emportait Miette et Silvère, ces grands enfants avides d'amour et de liberté, traversait avec une générosité sainte les honteuses comédies des Macquart et des Rougon. Zola, Fortune Rougon,1871, p. 162.
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. épos. Chant épique grec. Il se forma une légende qui nous est parvenue dans une rédaction que l'on peut comparer aux plus beaux épisodes de l'épos grec (Renan, Hist. peuple Isr., t. 1, 1887-92, p. 326).
Prononc. et Orth. : [epɔpe]. Enq. : /epope/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [1623 Chaplain d'apr. Dauzat 73]; 1675 (R. Le Bossu, Traité du poème épique, p. 7). Empr. au gr. ε ̓ π ο π ο ι ι ́ α désignant la composition de ce genre de poème et ce poème lui-même. Fréq. abs. littér. : 557. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 036, b) 690; xxes. : a) 862, b) 595.