| ![]() ![]() ![]() ![]() ÉPINETTE3, subst. fém. MUS. Instrument de musique ancien, à cordes pincées et à clavier, plus petit que le clavecin et souvent portatif. [M. Philippe] se leva, et, s'asseyant devant l'épinette séculaire endormie en un coin, fit sortir une valse, une valse enrouée, larmoyante, du ventre geignant de la machine (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Mais. Tellier, 1881, p. 1203).Les touches d'ivoire d'une épinette (Boylesve, Leçon d'amour,1902, p. 79).L'épinette, la virginale, l'harpsicorde, le clavecin, sont le même instrument de format varié (...) Il s'agit d'obtenir qu'une pointe, plus ou moins émoussée, pousse une corde, puis échappe en laissant vibrer la corde (Bouasse, Cordes et membranes,1926, p. 359).− En partic. Épinette des Vosges. Instrument de musique à cordes pincées. Quelque montagnard (...) qui avait fabriqué lui-même, en tâtonnant souvent, son violon ou son épinette, et qui en jouait de routine (Légendes et fiauves du pays des lacs, Gérardmer, Les Ménestrels de Gérardmer, 1963, p. 171). − Arg. [En parlant d'une femme] Jouer de l'épinette. Faire l'amour. Ces vieilles rigolotes qui remuent pompeusement le derrière comme pour donner à entendre (...) que, mon Dieu! à l'occasion, elles joueraient encore des épinettes avec un certain agrément (Courteline, Linottes,Panthéon-Courcelles, 1897, p. 175). Prononc. et Orth. : [epinεt]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1496 mus. espinete (Dépenses de la ctesse d'Angoulême, Bibl. Richel., ms. 8815, fo33 ds Gay). Prob. empr., comme beaucoup de terme de mus. et malgré l'écart chronol., à l'ital. spinetta, -o « id. » (dep. 1564 d'apr. DEI), dimin. métaph. de spina « épine », les cordes de cet instrument étant pincées avec des pointes de plume. Fréq. abs. littér. : 26. Bbg. Quem. Fichier. |