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ÉMULATION, subst. fém.
A.− Sentiment, considéré comme noble, louable, qui pousse à surpasser ses concurrents dans l'acquisition de compétences, de connaissances, dans diverses activités socialement approuvées. Esprit d'émulation; émulation au travail; émulation mutuelle, généreuse, contagieuse. Quant à moi, j'approuve le principe de l'émulation, mais à condition que la gloire des uns n'appauvrira pas les autres (Sand, Compagn. Tour de Fr.,1840, p. 107):
1. ... la municipalité qui se flattait, en appelant un instituteur laïque, de faire naître une féconde émulation entre l'enseignement municipal et l'enseignement libre. France, Pierre Nozière,1899, p. 229.
Spéc., PÉDAG. SCOL. Rivalité entre élèves, conçue comme moyen d'incitation au travail. L'émulation a toujours été regardée, avec raison, comme le grand ressort de l'enseignement, et le mobile le plus énergique de la jeunesse (Proudhon, Créat. ordre,1843, p. 565).
Loc. Par émulation. Par entraînement. Du coup toute l'assemblée éclatait de rigolade et les nègres-clients aussi par émulation (Céline, Voyage,1932, p. 171).
ÉCON. POL. Émulation socialiste. ,,Forme spécifique de stimulants de l'économie politique, destinée à accroître la productivité du travail et à perfectionner la production sur la base de l'activité et de l'initiative créatrice des travailleurs`` (Bouv.-Ibarr. 1975).
B.− P. ext.
1. Vx. Zèle, désir de se surpasser soi-même :
2. L'honneur qu'elle me fit de m'entendre jouer (...) et la bonté qu'elle eut de m'applaudir me pénétrèrent d'une émulation qui m'a tenu lieu de génie. L. de La Laurencie, L'École fr. de violon,1922, p. 152.
2. Désir de surpasser autrui d'une manière qui peut être blâmable, ou dans des domaines qui peuvent être socialement désapprouvés. Émulation au vice. La connivence finie et congelée se dégèle en émulation de tromperie (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 178):
3. L'on bavarda bruyamment, avec cette émulation imbécile des hommes qui se sentent sous le regard des femmes. Courteline, Messieurs les Ronds-de-cuir,Un homme qui boit, 1890, p. 218.
Rem. En inform., le mot signifie ,,Simulation d'un ordinateur d'un certain type sur un ordinateur d'un autre type`` (Lar. encyclop. Suppl. 1975). Cf. émulateur rem.
Prononc. et Orth. : [emylasjɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Début xiiie« rivalité, jalousie » (Riule S. Beneit, BN 24900, fo44 vods Gdf. Compl.); 1660 « sentiment qui porte à égaler » (A. B. de Somaize, Le Gd dict. des Précieuses, I, p. 291). Empr. au lat. class.aemulatio « désir d'égaler (en bonne ou mauvaise part) ». Fréq. abs. littér. : 346. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 892, b) 357; xxes. : a) 310, b) 331. Bbg. Mots dans le vent. Vie Lang. 1969, p. 696.