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ÉMIETTÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de émietter*.
II.− Emploi adj.
A.− Réduit en petits fragments. Encore une seconde, et la cervelle du maudit volait, émiettée et sanglante, au loin, sur les gradins (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 304).
Par hypallage. Les balles (...) s'aplatissaient contre la pierre ou brisaient avec un fracas clair, émietté (...) quelque malheureuse vitre (Arnoux, Roi,1956, p. 94).
B.− P. ext. Synon. de épars.Une rougeur non pas vive comme celle qui l'empourprait s'il avait une brusque émotion, mais faible, émiettée (Proust, Guermantes 1,1920, p. 166).
Rem. On rencontre chez Zola (Terre, 1887, p. 102) le part. passé émiettée employé subst. pour désigner des miettes de pain trempées dans du lait : On ne faisait encore que quatre repas, l'émiettée de lait à sept heures...
Fréq. abs. littér. : 62.