| ![]() ![]() ![]() ![]() ÉCHOUÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de échouer*. − Au fig., rare. Ayant subi un échec. Ils ne surent pas (...) faire triompher la cause pour laquelle ils surent mourir. Cette tentative échouée, vous voyez où en était la restauration anglaise (Guizot, Hist. civilisation,1828, leçon 13, p. 32). II.− Adjectif A.− MAR. [En parlant d'un navire] Qui ne peut plus flotter après avoir touché le fond ou le rivage (par accident ou volontairement). Le grand cerf reste creux comme une vieille frégate échouée (Druon, Chute corps,1950, p. 36): ... le marin oisif pendant quelques semaines dans son port va de temps en temps à bord de son navire échoué, visite sa coque et sa quille, commande une planche ici, une cheville là, une cloison ailleurs, afin de retrouver sa demeure flottante en bon état le jour où l'armateur lui fera signe de reprendre la mer.
Lamartine, Le Tailleur de pierre de Saint-Point,1851, p. 398. − P. métaph. Bas-fonds, où grouillent comme dans une mer toutes ces existences échouées, tous ces hommes sans nom et sans bottes, ces originalités submergées et terribles (Goncourt, Journal,1858, p. 462). B.− P. anal. 1. [En parlant d'un animal marin] Les animaux échoués meurent très rapidement sans doute parce que les mouvements respiratoires ne peuvent plus s'effectuer (Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 44).Les enfants s'approchaient sans peur comme d'une immense baleine échouée, sans défense, et qu'on allait dépecer (Proust, Swann,1913, p. 398). 2. [En parlant d'une pers.] Immobilisé dans un lieu comme un moribond. Jamais d'exercice, toujours échoué dans votre fauteuil (Zola, Joie de vivre,1884, p. 837). Fréq. abs. littér. : 562. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 632, b) 873; xxes. : a) 671, b) 978. |