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ÉCHEVELER, verbe trans.
Mettre la chevelure en désordre. Gilliatt subitement sentit qu'un souffle l'échevelait. Trois ou quatre larges araignées de pluie s'écrasèrent autour de lui sur la roche (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 352):
Les faces effarées se tournaient en arrière, les mains hagardes faisaient de grands gestes, comme pour fermer l'horizon, dans ce vent de panique qui échevelait les têtes et fouettait les vêtements attachés à la hâte. Zola, Débâcle,1892, p. 40.
P. anal. L'énorme écume échevelait toutes les roches (Hugo, Travaill. mer,1866p. 354).Un grand vent de mer échevelait les nuages (Gide, Journal,1917, p. 641).
Rem. On peut se demander si dans le passage cité des Travailleurs de la mer, Victor Hugo n'a pas pris le verbe au sens de « priver de ses cheveux » (cf. échevellement rem.).
Emploi pronom. Miette arrivait tout essoufflée, traversant les chaumes; dans sa course, les petits cheveux de son front et de ses tempes s'échevelaient (Zola, Fortune Rougon,1871, p. 182).
P. métaph. Prendre l'aspect d'une chevelure en désordre. Les herbes d'une prairie qui s'entremêlent et s'échevèlent (Romains, Vie unan.,1908, p. 128).Les hauts murs des jardins s'échevelèrent de lilas sombres (Mauriac, Baiser lépreux,1922, p. 197).
Prononc. et Orth. : [eʃ əvle], (j')échevelle [eʃ əvεl]. Cf. échevelé. Fait partie des verbes qui, devant syll. muette, changent [ə] muet du rad. en [ε] ouvert suivi de consonne double dans la graph. Cf. échevelé. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 adj. eschevelede « échevelée » (Alexis, éd. Chr. Storey, 424); 2. 1181-90 verbe trans. (Chr. de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 5346). Dér. de chevel, anc. forme de cheveu*; préf. é-*; suff. * et dés. -er. Fréq. abs. littér. : 30.