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ÉCHÉANCE, subst. fém.
A.− Date à laquelle un règlement est exigible ou à laquelle un engagement doit être satisfait. La première échéance du bail. Je vais la mettre en banque cinq ou six jours avant l'échéance pour éviter des frais d'agio ou d'escompte (Pagnol, Fanny,1932, III, 1, p. 170):
1. Les billets arrivaient à l'échéance, s'augmentaient d'une foule de renouvellements... A. Daudet, Les Rois en exil,1879, p. 210.
SYNT. L'échéance du 1erjanvier; le jour de l'échéance; carnet, livre d'échéances; à chaque échéance trimestrielle; les échéances de remboursement des emprunts; échéance proche, lointaine; venir à échéance; les effets venus à échéance; lettre arrivée à échéance.
P. ext. Date à laquelle un événement doit arriver, qui marque la fin d'un délai. L'échéance éloignée de la récolte; les échéances de l'avenir. L'échéance du débarquement étant maintenant imminente (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 220):
2. L'agonie est une échéance... Le connu devient abîme aussi bien que l'inconnu, et ces deux précipices, l'un où l'on a ses fautes, l'autre où l'on a son attente, mêlent leur réverbération. C'est cette confusion des deux gouffres qui épouvante le mourant. Hugo, L'Homme qui rit,t. 1, 1869, p. 128.
Locutions
À échéance. Dans un certain délai. M. Clemenceau est un Émile Ollivier à échéance de quatre ou cinq ans (Jaurès, Guêpier marocain,1914, p. 384).Giraud est, dès à présent, liquidé politiquement. Darlan sera, à échéance, impossible. Vous resterez seul (De Gaulle, Mém. guerre,1956p. 52).
À échéance (+ adj.). À plus ou moins brève, longue échéance; à échéance plus ou moins lointaine; un effort de prévision à longue échéance; une politique foncière à brève échéance; condamné à brève échéance; une promesse à courte échéance; les prêts à courte échéance sont peu nombreux. Et maintenant, bien chère madame, je vous souris... c'est un sourire à longue échéance, vous pouvez n'y répondre que demain (Giraudoux, Lucrèce,1944, I, 8, p. 72).
Rem. Échéance désigne simultanément la date d'expiration d'un délai et le temps du délai lui-même.
B.− Ensemble des effets et dettes dont le règlement doit être fait à une date donnée. Une lourde échéance; faire face à ses échéances. Il m'a répondu [cria Nana] qu'il avait de trop fortes échéances. Il ne sort pas de ses mille francs par mois (Zola, Nana,1880, p. 40).Je te dis que j'ai une échéance dont je n'ai pas le premier sou (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 44).
Prononc. et Orth. : [eʃeɑ ̃:s]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1220 escheance « succession, héritage » (Gautier de Coincy, Mir., éd. F. Kœnig, I Mir 25, 139), seulement au Moy. Âge; 2. 1678 « terme d'un délai » (La Fontaine, Fables, livre X, 15, 35). Dér. du rad. du part. prés. de échoir*; suff. -ance*. Fréq. abs. littér. : 390. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 418, b) 357; xxes. : a) 735, b) 667. Bbg. Pauli 1921, p. 96.