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ÉVÊCHÉ, subst. masc.
A.− Territoire, circonscription ecclésiastique comprenant plusieurs paroisses et placé(e) sous l'autorité spirituelle d'un évêque; ensemble des chrétiens dont il a la charge pastorale. Synon. mod. diocèse.Il érigea en évêchés les grands monastères de Saint-Pol-de-Léon, de Tréguier, de Saint-Brieuc, de Saint-Malo, de Dol (Renan, Souv. enf.,1883, p. 3).Il y aurait lieu de faire un évêché de la Sarre, en détachant des parties qui aujourd'hui relèvent de Trèves et de Spire (Barrès, Cahiers,t. 13, 1920-22, p. 56):
Sa Sainteté m'a donné l'évêché de Trente en récompense de mes travaux. Mais, bientôt, effrayé de voir que j'avais la charge de tant d'âmes quand à peine je pouvais rendre compte de la mienne, j'ai laissé la gloire et les honneurs... Camus, Dév. croix,1953, 2ejournée, p. 551.
Spéc., HIST. Les Trois-Évêchés Les trois villes épiscopales de Metz, Toul et Verdun, sièges des évêques de ces territoires. Les troupes de la ci-devant province des Trois-Évêchés (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 1, 1870, p. 298).Verdun était une ville charnelle, un des trois évêchés (Mauriac, Journal 3,1940, p. 275).
P. méton.
1. Titre, dignité, fonction d'un évêque. Synon. mod. épiscopat.− Savez-vous qu'il est question d'un évêché pour le grand vicaire? (Zola, Conquête Plassans,1874, p. 1168).L'élévation d'un prêtre de son diocèse à un évêché non suffragant ne le concernait en rien (France, Orme,1897, p. 43).
Loc. À bon évêque dur évêché (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 16).
2. Vx. Revenu d'un évêché. L'évêché de Digne, quinze mille francs de fixe, dix mille francs de casuel (Hugo, Misér.,t. 1, 1862p. 56).
B.− Lieu où réside l'évêque.
1. Demeure, palais épiscopal. Jardins de l'évêché; dîner à l'évêché. Ces gracieux évêchés abrités dans l'ombre des cathédrales (Hourticq, Hist. art,Fr., 1914, p. 458).L'évêché est une vaste maison ancienne, un peu délabrée; avec des plafonds très hauts (Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 233).
2. P. ext.
a) Ville où réside l'évêque. Aire-sur-l'Adour (...). Jadis, place forte sous Jules César, puis premier évêché des Gaules (Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 50).Le duc de Fer (...) avait poussé jusqu'à Aire, le vieil évêché romain (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 104).
b) Ensemble des services de l'administration diocésaine. Ce fut elle qui mit en mouvement les grands ressorts : l'évêché, le tribunal, la chambre de commerce (Vogüé, Morts,1899, p. 96).L'évêché n'a pas envoyé de représentant, et presque personne n'est venu des presbytères voisins (Barrès, Colline insp.,1913, p. 150).
Prononc. et Orth. : [evε ʃe] ou, p. harmonis. vocalique, [eveʃe]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 2emoitié du xes. fém. « territoire soumis à l'autorité d'un évêque » (St Léger, éd. J. Linskill, 122 : evesquet); masc. et fém. en a. fr. et jusqu'au xviies. (Cotgr. 1611) où selon Vaugelas ,,on le fait tousjours masculin`` (Vaug. 1647, p. 368); 2. ca 1210 « dignité, fonction d'évêque » (Guiot de Provins, Bible, 1312, éd. J. Orr, p. 50 : les blans abbeiz que porchescent les evesqués); 3. a) 1680 « palais épiscopal » (Rich.); b) 1718 « ville où réside l'évêque » (Ac.). Dér. de évêque*; suff. 2*, doublet de -at* (cf. comté et duché; v. Nyrop t. 3, §§ 190, 307 et 687). Lat. chrét. episcopatus « dignité d'évêque; ensemble des évêques » (Blaise), v. épiscopat. Fréq. abs. littér. : 296. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 548, b) 349; xxes. : a) 551, b) 272.