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ÉVASION, subst. fém.
A.− Action de s'évader, de s'échapper d'un lieu où l'on était tenu enfermé; résultat de cette action. Moyen, plan, tentative d'évasion. Le gamin était sorti de sa broussaille, (...) et, se remettant à ramper, fit une évasion de couleuvre dans les ténèbres (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 122).Une noisette creuse, percée d'un trou par l'évasion du ver (Colette, Cl. école,1900, p. 276).
Spécialement
1. DR. FISCAL. Évasion fiscale. Fuite devant le fisc consistant à soustraire à l'application des règles fiscales, par interprétation habile de la loi ou par divers procédés frauduleux, des revenus normalement imposables :
1. ... on accuse volontiers les affaires d'envoyer leurs capitaux à l'étranger en vue de nuire aux gouvernements qui ne leur sont pas favorables (...) De tels mouvements sont conditionnés par un réflexe de peur ou un désir d'évasion fiscale beaucoup plus que par une volonté de pression sur les autorités... Meynaud, Les Groupes de pression en France,1958, p. 159.
2. ÉCON. POL. Évasion des capitaux. ,,Mouvement d'exportation des capitaux dans un but de spéculation délibérée dirigée contre la monnaie nationale et, par conséquent, contre l'économie d'un pays donné`` (Bouv.-Ibarr. 1975).
B.− Au fig.
1. Action de s'échapper, de fuir une réalité trop pénible, astreignante; résultat de cette action. C'est étonnant comme, presque toujours, la prise de voile indique un martyre caché : c'est comme une évasion de la vie (Goncourt, Journal,1858, p. 542).Une journée d'évasion dominicale, vouée à la détente spirituelle et aux soucis de l'âme (Univers écon. et soc.,1960, p. 6408):
2. ... enfants et adultes manifestent un grand désir d'évasion et une insatisfaction profonde vis-à-vis de leur condition dans la société. Traité de sociol.,1967, p. 323.
D'évasion, loc. à valeur adj., LITT. et SPECTACLES. Qui permet de fuir le quotidien, de se divertir sans effort. Film, littérature d'évasion.
2. Vieilli. Moyen par lequel on cherche à éluder une difficulté en restant dans l'imprécision. Sa réponse fut donc à peu près négative et pleine d'évasions (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 195).
Prononc. et Orth. : [evazjɔ ̃]. [evɑ-] ds Passy 1914 et à titre de var. ds Pt Rob. et Warn. 1968. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 2emoitié du xiiies. « action de s'évader » (Introductoire d'astronomie ds Gdf. Compl. d'apr. DG); 2. av. 1328 fig. evacion « échappatoire » (Ovide moralisé, l. 5, 3163, éd. C. de Boer, t. 2, p. 255). Empr. au lat. chrét. evasio, -onis « évasion, délivrance », dér. de evadere (évader*). Fréq. abs. littér. : 538. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 578, b) 992; xxes. : a) 318, b) 1 072. Bbg. Arickx (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, no3, p. 128.