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ÉTAT-MAJOR, subst. masc.
A.− ART MILIT. Ensemble des officiers sans troupes, collaborateurs immédiats d'un officier supérieur ou général, travaillant en particulier à l'élaboration, la transmission, l'exécution des ordres ainsi qu'à la coordination entre les opérations des différentes armes. État-major des forces armées; Grand État-Major :
1. Enfin, en 1880, le général Farre, du génie, étant ministre de la guerre, et le général Blot, de l'infanterie, étant chef d'état-major général, la suppression du corps d'état-major fut consommée. Les officiers qui le composaient furent répartis par voie de tirage au sort entre les différentes armes, et le service d'état-major, désormais ouvert, fut assuré par tous les officiers, quelle que fût leur origine, pourvus du brevet d'état-major. Ce brevet fut donné d'abord à tous les officiers de l'ancien corps, et ensuite à tous ceux qui avaient satisfait, soit aux examens de sortie de l'école supérieure de guerre nouvellement créés, soit à des examens spéciaux permettant d'obtenir directement le brevet. Clemenceau, Iniquité,1899, p. 414.
2. ... l'accroissement des officiers de l'état-major au cours de la guerre de position a été un phénomène qui s'est imposé, dans les plus petites unités comme dans les plus grandes, en particulier par le développement de certains services de l'arrière qui, au début de la campagne, n'avaient qu'une faible importance, et qui en prenaient chaque jour une plus grande. Joffre, Mém.,t. 2, 1931, p. 391.
SYNT. État-major d'un régiment, d'une division, d'une armée; état-major de campagne; état-major d'un chef de région militaire.
P. méton. Bâtiment abritant les services de l'état-major. Aller faire viser sa feuille de route à l'état-major (Ac.1835, 1878).
Carte d'état-major. Carte de France au 1/80 000eétablie au xixesiècle par les services de l'état-major et qui était destinée à tracer des chemins sur le terrain à l'usage des opérations militaires d'infanterie. Sur son lit [de Rosen], mêlées à des cartes d'état-major, à des plans stratégiques, traînaient des notes de fournitures (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 348).P. ext. Carte à petite échelle (du 1/20 000eau 1/100 000e).
MAR. État-major d'un navire. Les officiers d'un navire par opposition à l'équipage. Aucun officier, ou autre personne des états-majors ou des équipages (Voy. La Pérouse,t. 1, 1797, p. 53).Les états-majors et les équipages en ont reçu leur part de confort (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav.,1899, p. 613).
Rem. Qq. dict. gén. enregistrent le sens anc. « liste des officiers supérieurs ».
B.− P. anal. [Surtout au xxes.] Équipe restreinte de collaborateurs chargés d'assister un chef. État-major d'un ministre, d'un directeur, d'un chef d'entreprise. Synon. direction, tête.Des médecins en chef et de leurs états-majors d'internes et d'externes (Verlaine, Œuvres compl.,t. 4, Mes hôp., 1891, p. 297).Primes et bonus (...) attribués à l'état-major des firmes, aux directeurs et aux travailleurs (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 599).
Équipe dirigeante d'un groupe. État-major d'un syndicat. En matière politique (...) les tempêtes électorales supprimaient pendant de longues périodes toute autorité réelle. Entre temps les états-majors des partis se disputaient l'État (L'Œuvre, 1ermars 1941).
Au fig. La bourgeoisie est l'état-major du peuple (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 2, 1870, p. 392).Gautier (...) a figuré dans l'état-major du romantisme (Thibaudet, Hist. litt.,1936, p. 314).
Souvent péj. Groupe de personnes qui gravitent autour de quelqu'un de célèbre ou d'influent :
3. Les exclus pouvaient, avec une quasi-certitude, nommer les élus, et se disaient entre eux d'un ton piqué : « Vous savez bien qu'Oriane de Guermantes ne se déplace jamais sans tout son état-major ». Proust, Guermantes 2,1921, p. 456.
Prononc. et Orth. : [etamaʒ ɔ:ʀ]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [1676 d'apr. Bl.-W.1-5] : 1678 (G. Guillet, Les Arts de l'homme d'épée, Paris, 2epart. : État-Major est un nombre particulier de quelques officiers qui sont distingués du reste du Corps par une plus grande solde); 1694 (Ac. : L'estat Major, Ce sont les hauts Officiers d'une armée). Composé de État* « ensemble de personnes jouissant de certaines prérogatives » et de major* « principal » (cf. FEW t. 12, p. 250 et t. 6, 1, p. 58 et 60). Fréq. abs. littér. : 1 773. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 707, b) 952; xxes. : a) 4 120, b) 3 948. Bbg. La Landelle (G. de) Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 41. − Schmitt (R.). Aux sources des métaph. Vie Lang. 1972, p. 645. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 82.