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ÉNONCER, verbe trans.
A.− [En parlant d'un document légal] Donner, indiquer comme information :
1. L'acte de naissance énoncera le jour, l'heure et le lieu de la naissance, le sexe de l'enfant, et les prénoms qui lui seront donnés, les prénoms, noms, profession et domicile des père et mère, et ceux des témoins. Code civil,1804, art. 57, p. 12.
B.− Usuel. [En parlant d'une pers.] Exprimer, formuler en termes nets et précis l'objet de sa pensée par le langage ou l'écriture. Énoncer un jugement, une opinion, un principe. Ce n'est pas tout que de bien penser, il faut savoir bien énoncer ce que l'on pense (Ac.1798-1932).Si ces écrivains avaient eu quelque idée claire dans la tête en s'exprimant ainsi, c'eût été celle que je viens d'énoncer en d'autres termes (Cabanis, Rapp. phys. et mor.,t. 1, 1808, p. 174).Annie parlait d'une voix posée et nette, se bornant à énoncer les faits, sans faire de commentaires (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 197):
2. ... parce que surtout les traits particuliers que je relevais en elle, si j'essayais de les énoncer, se formulaient précisément dans les mêmes termes : un grand nez, des yeux bleus, (...) je me dis : cette dame ressemble à Mmede Guermantes... Proust, Du côté de chez Swann,1913, p. 174.
SYNT. Énoncer clairement, correctement, formellement; énoncer un avis, ses griefs, des faits; clause, proposition énoncée dans un texte, à tel paragraphe, à tel article. PARAD. (Quasi-)synon. concevoir, exprimer, formuler, penser, prononcer.
Spéc., en matière de sc. ou de loi.Exprimer ce qui fait l'objet d'une proposition. Énoncer une hypothèse, une loi, une maxime, un problème, un théorème. La tête penchée, elle se laissait diriger. Même sa voix, qu'on avait pu croire faite uniquement pour énoncer la règle des participes, avait changé (Estaunié, Ascension M. Baslèvre,1919, p. 87).
Énoncer faux. ,,Avancer quelque chose contre la vérité`` (Ac. 1798-1878).
Emploi pronom.
1. à sens passif. Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement (Thibaudet, Réflex. litt.,1938, p. 25).Ce nouveau problème s'énonce à partir des données de l'observation statistique (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 334).
2. réfl., vieilli. Exprimer ce que l'on a à dire. Un auteur qui s'énonce très clairement pour lui-même est quelquefois obscur pour son lecteur (Chamfort, Max. et pens.,1794, p. 72).La directrice s'énonçait majestueusement (Colette, Cl. école,1900, p. 160).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Énonçable, adj., rare. Qui peut être énoncé. Assertions énonçables. J'ai toujours soutenu (...) qu'il fallait se garder de traiter dans ce domaine [la prière] l'interprétation comme contingente par rapport à des faits, à des vérités énonçables (Marcel, Journal, 1920, p. 258). Attesté ds Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr. b) Énoncement, subst. masc., rare. Action d'énoncer. Synon. énonciation. La soirée se passe en jeux patients on entendait le bruit des jetons, l'énoncement des cartes (Noailles, Nouv. espér., 1903, p. 56). Terme absent des dictionnaires.
Prononc. et Orth. : [enɔ ̃se], (j')énonce [enɔ ̃:s]. Ds Ac. 1694-1932. Conjug. Prend une cédille devant a ou o : j'énonçai(s), nous énonçons. Étymol. et Hist. 1. 1377 enoncier (N. Oresme, Le Livre du Ciel et du Monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, p. 162, 21) attest. isolée; de nouv. 1611 (Cotgr.); 2. a) 1677 énoncé part. passé subst. « énonciation, déclaration » (F. de Maucroix, Histoire du schisme d'Angleterre, I. ds Rich. 1680); b) 1932 ling. (Bally Ling., p. 44). Empr. au lat.enuntiare de même sens. Fréq. abs. littér. : 457. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 577, b) 268; xxes. : a) 685, b) 892.