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ÉGLOGUE, subst. fém.
LITTÉRATURE
A.− Vx. Recueil de poèmes choisis. Les églogues de Polybe, de Théophraste (Ac. Compl.1842).
Rem. Attesté en outre ds Besch. 1845, Littré, Lar. 19e-Lar. encyclop., Guérin 1892.
B.− Poème pastoral écrit dans un style simple et naïf où, à travers les dialogues des bergers, l'auteur relate les événements généralement heureux de la vie champêtre, chante la nature, les occupations et les amours rustiques. Les églogues de Virgile (cf. bucolique); églogue allégorique; les églogues de Marot, de Ronsard. Si l'églogue doit son invention au poëte grec [Théocrite], elle est redevable de ses perfections au poëte latin (Virgile) (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 124):
... Amymone et Lydé, Camille et Pannychis Avec Néobulé, la sœur d'Amarillys, Dans Horace et Virgile il vous a cent fois vues, Quelquefois sous le voile − et souvent toutes nues; Toutes il vous connaît, et vous aussi, pasteurs, Qui paissez vos troupeaux dans la prairie en fleurs, Il vous comprend et lit vos chansons pastorales Où dans les blés jaunis murmurent les cigales. Dans l'idylle et l'églogue il vous a rencontrés, Satyres et Sylvains, − nymphes qui vous mirez, Tremblant qu'un indiscret, le soir, ne vous surprenne, Toutes blanches, − sans voile, − au bord de la fontaine Murger, Les Nuits d'hiver,1861, p. 134.
Rem. Rapports entre l'églogue et des genres voisins dont l'élément commun est toujours la mise en scène par l'auteur de bergers ou de bouviers. a) Pastorale. Terme générique englobant l'églogue (forme poétique), le roman (cf. l'Astrée), la Bergerie (forme dramatique). b) Bucolique. (Quasi-)synon. égloque. c) Idylle. Correspondant grec de l'églogue latine. Cf. les Idylles de Théocrite (Littré ajoute pour les différencier : ,,L'églogue veut plus d'action et de mouvement. L'idylle ne peut contenir que des peintures, des sentiments, des comparaisons champêtres``).
P. anal.
Genre de vie, décor, sentiments rappelant l'atmosphère rustique et paisible des églogues. Il y a onze ans j'y ai passé [dans ce pays des tendresses] avec la petite fée deux semaines en pleine églogue (Amiel, Journal,1866, p. 364).Il y avait de l'églogue dans l'atmosphère sociale de mon enfance (Arnoux, Contacts all.,1950, p. 24).
B.-A., MUS. Œuvre dont le thème est la nature, les bergers, les agréments de la vie à la campagne. Cette églogue [L'Après-midi d'un faune] demeure très « hermétique » (Bruneau, Mus. Russie,1903, p. 159).Sans négliger ses heureuses églogues, Boucher continue pour Beauvais l'imposante série des Amours des dieux (Nolhac, Boucher,1907, p. 126).
Prononc. et Orth. : [eglɔg]. Ds Ac. 1694-1932. L'éd. de 1718 souligne que ,,plusieurs écrivent encore eclogue``; même rem. ds Fér. Crit. t. 2 1787 qui ajoute ,,quoi-qu'ils prononcent églogue``. Étymol. et Hist. 1375 [éd. 1531] (Raoul de Presles, Cité de Dieu, X, exp. sur le chap. 27 ds R. Hist. litt. Fr., t. 11, p. 496). Empr. au lat.ecloga « choix, recueil, extrait » d'où « pièce de vers » « églogue » en b. lat., lui-même du gr. ε ̓ κ λ ο γ η ́ « action de choisir; extrait d'un auteur ». Fréq. abs. littér. : 122.