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ÉCOUVILLON, subst. masc.
A.− Vieilli, BOULANGERIE. ,,Vieux linge attaché à un long bâton, avec lequel on nettoie le four [chauffé au bois], lorsqu'on veut enfourner le pain`` (Ac. 1835-1932).
B.− ARTILL. Instrument formé d'une brosse cylindrique montée sur un manche dont on se servait pour nettoyer l'âme d'un canon. Passer l'écouvillon; écouvillon de canon :
Il pointait, tirait le rugueux, pendant que les trois allaient au caisson, chargeaient, maniaient l'écouvillon et le refouloir. Zola, La Débâcle,1892, p. 314.
P. ext. Petite brosse cylindrique dont on se sert pour nettoyer ou graisser les armes à feu. Écouvillon de fusil, de révolver (Rob.). Pour les carabines, l'étroitesse du canon fait que l'écouvillon métallique passe difficilement (Burn.1970).
P. métaph. Plus loin, ces moustiques en verre coloré, à l'aspect brillant et précieux de bijoux gigantesques, grandis dix mille fois, comme les poulets de Wells, avec leur chair mauvaise, leurs ailes de corne, pareilles à des ailes d'avion, leurs écouvillons noirs et mortels (Morand, New-York,1930, p. 254).
Arg. Tête d'écouvillon. ,,Tête rasée et dont les cheveux sont hérissés`` (Merlin, Lang. verte troupier, 1888, p. 38).
C.− P. anal.
1. TECHNOL. Brosse cylindrique munie d'un manche, employée pour nettoyer l'intérieur des bouteilles, des instruments de musique dans lesquels on souffle, etc. Synon. goupillon.[Dans un concert] le virtuose (...) se met à passer l'écouvillon dans le tube [de sa clarinette] (Berlioz, Grotesques mus.,1859, p. 43).Nous nous trouvions, pour l'heure, les seuls consommateurs du café lugubre et miteux, à odeur de bouchon, de sciure et d'écouvillon qui fermente (Arnoux, Paris,1939, p. 38).
2. MÉD. Brosse ou boule de coton fixée au bout d'une longue tige et destinée à nettoyer une cavité profonde, à faire des prélèvements ou à appliquer des solutions antiseptiques. Avec ce petit écouvillon, introduit dans l'orifice de la canule et jusque dans son intérieur, on enlevait sans peine les mucosités et les concrétions qui s'y trouvaient engagées (Bretonneau, Inflamm. tissu muqueux,1826, p. 325).L'écouvillon est passé par la canule du trocart (Brion, Jurispr. vétér.,1943, p. 273).
Rem. On rencontre ds la docum. le synon. écové, subst. masc., région. François, pour laver le four, plongea l'écové dans le seau, puis maniant la longue perche le passa deux ou trois fois dans le four, où les linges mouillés sifflaient et fumaient sur la pierre chaude (Ramuz, A. Pache, 1911, p. 258 et également p. 256).
Prononc. et Orth. : [ekuvijɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin xiies. escoveillon « vieux linge attaché à un long bâton avec lequel on nettoie le four avant d'enfourner le pain » (Audigier, éd. O. Jodogne, 152 : Li escoveillons a un fornier); 1456 escouvillon (Villon, Le Lais, éd. Longnon et Foulet, 316 [1368 escouvillon au sens de « brandon » à Tournai ds Gdf.]); 2. 1611 « chiffon qui sert à nettoyer les plats, la vaisselle » (Cotgr.); en partic. 1939 « petite brosse qui sert à nettoyer les pots, les bouteilles » (Arnoux, supra); 3. 1643 mar. « brosse à long manche avec laquelle on nettoie et graisse le canon des armes à feu » (G. Fournier, Hydrographie contenant la théorie et la pratique de toutes les parties de la navigation, Paris); 4. 1826 chir. (Bretonneau, loc. cit.). Dér. (suff. -ille* et -on*) de l'a. fr. escouve, « balai » (judéo-fr. escove(s)) « id. », xies., Raschi, Gl., éd. Darmesteter et Blondheim, p. 51b, du lat. class. scōpa, surtout au plur. « balai ». Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Bise (G.). Gloss. du fr. Archivum romanicum. 1939, t. 23, p. 296 (s.v. écové).La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 407. − Quem. Fichier.